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Yv

http://lyvres.over-blog.com/

Je lis, je lis, je lis, depuis longtemps. De tout, mais essentiellement des romans. Pas très original, mais peu de lectures "médiatiques". Mon vrai plaisir est de découvrir des auteurs et/ou des éditeurs peu connus et qui valent le coup.

Conseillé par
31 mai 2012

Bien, très bien. Dans la lignée des précédents, toujours très précis dans les procédures, la vie quotidienne des enquêteurs, les détails qui donnent un ton vécu, réel au livre. Un polar qui fourmille de précisions médicales, géographiques et pour ce coup-ci culturelles, mais j'y reviendrai un tout petit peu plus tard. (Ah suspense quand tu nous tiens !)

Aux griefs que j'avais contre les enquêtes de Nico, disant qu'elles étaient un peu toujours dans le même monde bourgeois, classe supérieure avec des gens beaux et bons (prière de vous reporter à mes deux articles précédents) F. Molay répond par cette phrase en exergue de son dernier roman -en fait, elle ne me répond pas personnellement, mais bon, je peux le prendre comme cela si je veux !- : "Au meilleur des mondes, peuplé de gentils et de faux criminels ; le monde dont je rêve pour mes enfants." Tout est dit, et je ne peux qu'approuver son point de vue : il en faut pour tous les goûts !

L'intrigue dans ce roman policier est plutôt classique, d'ailleurs, l'un des flics le fait remarquer en fin de volume : "[...]... C'est si banal, en fin de compte, remarqua le capitaine Plassard." (p.311). Bien menée, elle tient le lecteur jusqu'au bout sans peine, toujours dans la même idée qu'une piste découverte doit être explorée jusqu'au bout même si elle est infructueuse.

Là où l'auteure fait très fort c'est dans le contexte : imaginez un plasticien, Samuel Cassian, spécialisé dans les tableaux-pièges sur lesquels il colle les fins de repas (assiettes, verres, restes, ...) tels que les invités les ont laissées sur sa table. Il se dit qu'un jour il pourrait organiser un buffet en plein air avec des invités triés sur le volet qui tous apporteraient des objets personnels. Puis, ce buffet serait enterré et sujet de fouilles vingt ans plus tard. Impensable ? Eh bien, non, F. Molay l'a écrit. En fait, et là encore je trouve cela très bien, elle se sert d'un fait réel pour ancrer son histoire. Car ce banquet à bel et bien existé. Organisé par Daniel Spoerri (dont Samuel Cassian est le sosie ou le clone). Enterré, il a été mis à jour 27 ans plus tard, en 2010 (voir l'article de l'Express ou la vidéo sur le site de l'Inrap), mais évidemment sans squelette humain ! Bon, je fais mon fiérot, celui qui sait et tout et tout. En fait, j'ai eu connaissance de ce Déjeuner sous l'herbe dans le livre de JP Demoule, On a retrouvé l'histoire de France ; il y fait allusion brièvement, et ça m'avait intrigué (il est aussi l'archéologue chargé des fouilles de ce banquet enterré). J'ai trouvé l'idée excellente et je trouve tout aussi bonne l'idée qui consiste à prendre cet événement culturel pour en faire le contexte d'un roman policier. En plus, F. Molay nous donne plein de renseignements sur cette période, sur l'oeuvre ; comme d'habitude, elle instruit en distrayant.

Troisième très bonne enquête de Nico Sirsky qui fait toujours -et tant mieux- une belle place aux femmes (et pour la première fois dans cette série, F. Molay crée un policier d'origine maghrébine Ayoub Noumen : c'est du grand art puisqu'elle devance mes remarques sur Dent pour dent, comme si elle avait deviné que j'allais être perfide. Trop forte la Frédérique ! -et pardon pour cette familiarité, mais bon, elle me coupe tous mes effets sur les réserves que j'ai émises sur ses livres ; c'est pas drôle, je ne peux même plus raler.)

Allez-y sans risque, c'est du polar qui tient la route et en plus Nico, il aime AC/DC et Bruce Springsteen, alors...

Christophe Lucquin éditeur

Conseillé par
23 mai 2012

Quatre nouvelles que voici présentées :

- Hitler in love : "Geli, volcan de son existence, lave de ses entrailles; il dormait sous ce volcan : il incarnait la ville romaine de Pompéi." (p.11)

Ou comment Adolf Hitler part en zeppelin avec sa nièce Geli. Une sorte d'enlèvement amoureux, parce que la relation entre eux est ambigüe, probablement sexuée.

- Histoire terrifiante pour enfants : "Un frère et une soeur marchèrent un jour jusqu'à une maison abandonnée. A l'intérieur de la demeure, personne ne pouvait les voir." (p.21)

Une histoire bizarre d'une petite fille atteinte de ptosis (ouais, je sais je fais mon fiérot, parce que je connais un mots vachement dur, mais je n'ai pas de mérite, il est marqué dans le livre !) qui se trouve confrontée à un chirurgien totalement barré.

- L'Homme-sac : "- Il fait toujours aussi chaud ? demanda l'homme derrière le comptoir de la pharmacie.

Il s'adressait à tous ceux qui attendaient leur tour." (p.31)

Daniel est un jeune garçon qui pense avoir un sac dans la tête. Il en parle à ses camarades de classe et à Mademoiselle Johnson, son institutrice.

- Enrico : "la mère sortit le mètre de couture de sa corbeille à ouvrage.

- Ne bouge pas, je dois tout mesurer.

- Tout ?

- Tout." (p.41)

Enrico est un jeune garçon qui subitement, un jour où la neige tombée en abondance empêche la circulation automobile tombe malade. Son père décide de l'emmener à l'hôpital, à pieds.

Un monde étonnant que ne renierait pas Freud qui a toujours parlé des pulsions sexuelles des enfants. Je vous rassure, rien d'illisible, rien qui puisse réellement choquer. Mettre mal à l'aise, sans doute un peu par les thèmes abordés et la manière de les traiter. Un rien d'innocence, un soupçon de pulsion, une once de provocation (ne serait-ce que le titre !) et beaucoup de délire, de "surréalisme" qui me font penser à l'auteur de la postafce déjà cité, F. Becerra Calderon, ou encore Horacio Castellanos Moya ou bien même (et c'est toujours dans la postface) Steven Millhauser dont j'ai lu récemment Le lanceur de couteaux. Une écriture simple, claire et précise et très agréable. Felicia Edwards, comme son nom ne l'indique pas forcément est chilienne, comme F. Becerra Calderon.

Décidément, Christophe Lucquin de LC editions a un talent fou pour dénicher des textes inhabituels, intéressants qui sortent de l'ordinaire. J'aime bien quand des écrits bousculent un peu nos habitudes de lectures. Surtout Christophe, continuez et merci.

Jean-Marie LACLAVETINE

Branche

Conseillé par
23 mai 2012

Nouveau numéro de l'excellente collection Vendredi 13. Il trouve naturellement sa place parmi les autres très bons titres. Vincent raconte ses malheurs, mais c'est tellement gros, impensable que c'en est drôle. JM Laclavetine se moque gentiment de son héros, le faisant passer pour un gentil, un peu naïf qui gobe tout, même le plus incroyable, par amour et pour les quelques et de plus en plus rares moments d'intimité avec Léa. Léa dont il est totalement sous la coupe. Léa qui fait ce qu'elle veut de cet homme qui se laisse facilement mener, par fainéantise ou par confort. Léa qui le ruine. Léa qui vit lorsque lui ne fait que l'attendre. (Z'avez vu ? J'use de l'anaphore, genre très couru depuis le débat d'entre les deux tours de la présidentielle, et qui a priori fonctionne bien ; je tente, on ne sait jamais, ça peut me rapporter des voix à moi aussi)

La première partie du livre est drôle, j'avoue avoir beaucoup souri aux mésaventures de Vincent. En même temps, je me disais que c'était un peu de sa faute s'il se faisait avoir comme cela malgré les conseils de son ami Angelo. Jusqu'au mariage, journée très particulière comme il se doit : "La cérémonie à la mairie fut expédiée sans tralala, suivie d'une verre au café de l'Europe et d'une promenade dans le square Marcel-Pagnol jonché de crottes de chiens, on a déjà fait plus romantique. La mariée était pressée, et nos deux témoins, Fred et Angelo, n'avaient pas grand-chose à se dire. Le temps de signer le registre sous l'oeil du greffier, de boire un coup, et nous nous sommes retrouvés seuls. [...] Mon épouse m'accordé une fantaisie : faire un détour par les rues de Vienne et de Madrid pour contempler d'en haut les voies ferrées avant de rentrer à la maison : ce fut notre voyage de noces." (p.46/47)

Malgré cette superbe journée, inoubliable, comme il se doit pour un mariage, Vincent ne voit rien, et continue de ne vivre que pour Léa. Mais il n'a pas encore atteint "son" pire : le moment culminant de cette idylle particulièrement romantique, la naissance de Violette, qui ressemble étrangement à Fred, le frère de Léa. Car Vincent n'aime pas les enfants, ce qui nous vaut une tirade de l'auteur particulièrement vacharde :

"On devrait naître à dix-huit ans. Treize quatorze, à la rigueur. Tout ce qui se passe avant est nul et non-avenu, stupide, superficiel, inintéressant. [...] On fait semblant de trouver merveilleuse cette époque où l'on ne savait parler que par borborygmes et où l'on ne maîtrisait pas ses sphincters, où l'on se cassait la figure toutes les cinq minutes faute de savoir poser un pied devant l'autre et où l'on se fourrait la cuiller de purée dans le nez. [...] Période qui se prolonge avec l'adolescence, où l'on commence à s'intéresser à l'autre sexe et où tout se termine dans des foirades poisseuses et grotesques, des chocs d'appareils dentaires et des rougeurs de peaux acnéiques. Franchement. Ne me dites pas que vous avez vraiment aimé ça." (p.69)

La seconde partie est moins humoristique, Vincent survit plus qu'il ne vit sans Léa, abruti par un travail original qu'il ne fait pas avec plaisir. L'heure est grave, et l'auteur fait une pause dramatique, noire dans son roman. Puis, la fin redevient plus enlevée, plus joyeuse et JM Laclavetine conclut son livre dans une belle pirouette réjouissante à souhait.

Belle écriture de JM Laclavetine, qui met ce bouquin pour moi au niveau de celui de Michel Quint que j'avais adoré surtout pour ses qualités littéraires. Beaucoup d'humour, d'ironie, d'auto-dérision, de situations "abracadabrantesques". Vincent est "un cave" comme on disait dans les films noirs des années 50/60. A propos de cinéma, il serait très bien ce livre, adapté à ce format.

Déon, Michel

"Nicolas Chaudun"

Conseillé par
23 mai 2012

Treize textes ou articles qui concernent les voyages. Soit la manière de voyager, soit l'intérêt qu'on en retire, soit des découvertes de pays, de régions ou de personnes. Sept d'entre eux ont ma préférence :

- Voyager : dans lequel, Michel Déon explique sa méthode de voyage : "planter sa tente à certaines époques et n'en plus bouger" (p.12), en fait, rester un long moment, se mélanger aux autochtones, passer du temps avec eux : "J'apprenais les pays en parlant à des pêcheurs, en regardant vivre des jeunes femmes, en lisant des poèmes, des journaux, des romanciers portugais, espagnols, italiens, grecs, en goûtant à ces cuisines de la Méditerranée, qui ont le don de ne jamais se ressembler, d'être chacune la fleur d'une civilisation." (p.13)

- Pourquoi aimez-vous tant voyager ? : d'où remonte l'envie de voyager ? A quoi cela sert-il ? Qu'est-ce que ça apporte ? "Les voyages partent du coeur et y retournent. Ils brisent cette enceinte derrière laquelle nous camouflons chaque jour nos vies moroses. Pour ceux qui y restent insensibles, autant rester chez soi. Le plus beau coucher de soleil sur l'Adriatique sera toujours, pour certains, la minute qui exalte la sensibilité et livre l'esprit à d'insondables espérances, pour d'autres le moment d'aller dîner." (p.26)

- Le plaisir en voyage : une nouvelle coquine sur l'art de trouver les bons quartiers, les bonnes rues, celles qui regorgent de maisons emplies de femmes accueillantes qui chantent et dansent. Drôle, léger et très fin.

- A chacun son île : la mienne s'est appelée Spetsai : résumé d'un séjour de six mois sur l'île de Spetsai, en Grèce. Un bonheur de tous les instants, une immersion totale dans la vie locale, lente et loin du tumulte des villes et du monde. Ah, le rêve ! Moi qui n'aspire qu'à une seule chose en vacances : du calme, du silence et un rythme encore plus lent que d'habitude (ce qui si vous avez suivi fait trois choses alors que je dis n'en aspirer qu'à une seule, comme quoi, parfois, je dis n'importe quoi !)

-La campagne anglaise : dans ce texte, Michel Déon dit son amour -et celui des Anglais- pour la campagne britannique, tellement plaisante et belle au contraire de Londres, qu'il juge laide.

- De l'éthylisme littéraire : une revue des écrivains -Hemingway en tête- qui font boire à leurs héros des litres de diverses boissons fortes. Drôle, léger et érudit.

- Vous qui partez pour l'Amérique : un voyage en musique en Louisiane et un détour par "New-York parce que c'est une capitale. Il n'y en a pas tant : Londres, Paris et New-York. Tout le reste est province, même Rome. Les capitales sont des villes qui ont le secret de donner des ordres. New-York en donne, vous le verrez tout de suite." (p.144)

Se dégage de tous ces textes écrits entre 1953 et 1985 une beauté des paysages, des gens que l'auteur découvre et rencontre. Un parti pris de ne voir que le bon côté des choses, ce qui est le propre de certains souvenirs que l'on préfère joyeux. Un petit côté désuet, suranné très reposant, qui ne sied malheureusement plus à notre époque trop rapide pour prendre le temps de s'arrêter et de découvrir.

Ouvrez et lisez ce livre, vous prendrez un grand bol d'air frais, un autre tout autant rempli d'optimisme, de beauté. Michel Déon, 93 ans, académicien, en nous plongeant dans ses voyages d'antan nous donne une folle envie de prendre le temps de s'immerger comme lui dans des pays avec les gens qui y habitent.

Conseillé par
26 mars 2012

Évidemment, ce résumé fait inévitablement penser à une affaire récente qui a défrayé la chronique et a emballé tous les journalistes jusqu'à l'écoeurement absolu pour nous lecteurs, spectateurs ou auditeurs, enfin, au moins pour moi qui n'ouvrais plus ni journaux ni radio ni télé aux heures des informations. Dans Emphysiqué (dont je vous laisse le soin de trouver la signification dans le livre), Saint-Luc prend certes, comme idée de départ des faits quasi-similaires, mais s'en éloigne rapidement pour créer sa variante personnelle. Il ne faut donc plus garder à l'esprit ce fait divers sordide pour suivre l'enquête de Garon, même si l'auteur s'amuse à nous y retourner de temps en temps notamment grâce aux noms des protagonistes (Mme Le Bouclier va remplacer R.A.S au FMS par exemple). Que voulez-vous, je crois qu'il ne peut s'empêcher de nous ramener à sa lecture du monde politique actuel ! Il se plaît à décortiquer les situations les plus confuses pour ensuite nous montrer que tout le monde manipule tout le monde et que tout le monde est content d'avoir réussi à tirer son épingle du jeu.

Bon, il y a bien çà et là des "dommages collatéraux" mais que des sous-fifres ou des gens sans importance aux yeux de nos élites. Certains passages sont parfois d'une lecture assez inconfortable ; l'auteur se moque, ironise et prête à ses personnages des propos grossiers, odieux ou méprisants directement sortis de son imagination et non pas de ses croyances intimes (c'est d'ailleurs heureux pour lui et sa santé mentale). Lorsqu'il décrit la supposée-victime du viol on la voit au travers d'yeux masculins qui s'attardent sur son physique peu amène, l'homme se demandant même comment on pouvait violer une telle laideur. Mais, que n'a-t-on pas entendu lors de l'affaire réelle qui sert de point de départ à ce roman ? "Un simple troussage de domestique", par exemple. Et de mémoire, cette question du physique s'est également posée : comment cet homme a-t-il pu céder à une femme si dénuée de féminité et de beauté ? Ou que n'entend-on pas lorsqu'une jeune fille se fait agresser, sur sa supposée provocation parce qu'elle était court-vêtue, voire même maquillée... ? Comme si nous les mâles nous ne pouvions résister à une paire de jambes, de fesses ou de seins esquissée ou suggérée ? Dans ce cas, Saint-Luc par l'entremise de ses personnages, ne se fait que l'écho de certaines remarques désobligeantes à l'encontre des femmes victimes (auxquelles d'ailleurs le livre est adressé). On ne peut pas soupçonner l'auteur de quelque misogynie ou machisme malséant que ce soit : il rapporte ces propos qu'il faut lire au énième degré.

Pour revenir à Garon, son enquête est un peu étrange, parce qu'il n'y a point meurtre (et dans des polars, c'est quand même souvent la base de l'intrigue), parce qu'elle se passe en quasi totalité à Bangkok et Hua Hin (merci Saint-Luc pour la belle visite, les descriptions des paysages, des restaurants, des habitants, ça donne envie d'y aller, mais pas habillé en soubrette !) : "A l'origine paisible port de pêche, Hua Hin vit dans les années 1920 sa destinée changer sous l'influence conjointe d'un nouveau moyen de transport -le train- et du désir d'un roi de savourer un air enfin pur, Rama VI. Ce despote éclairé, féru d'Occident, supportait mal le climat lourd de Bangkok. La côte sud-est offrant l'avantage d'une brise rafraîchissante venue de la Birmanie voisine, il n'hésita pas longtemps et jeta son dévolu sur la plus longue plage de la région. La Cour suivit, ainsi qu'elle suit toujours." (p.80)

Ce livre est donc une enquête singulière qui ravira les amateurs de dépaysement, d'actualité, d'ironie et de barbouzerie et de manipulations politiques en marge d'une affaire de moeurs. Pas politiquement corrects Garon et Saint-Luc ! Tant mieux et merci. Le commissaire s'épaissit, n'est ni vraiment sympathique et loin d'être antipathique. Surtout, il n'est pas lisse ; il navigue dans un monde qui à la fois le fascine et le dégoûte ; il tente de démêler le vrai du faux ; il essaie de faire ressortir la vérité à n'importe quel prix ; il dérange sa hiérarchie et son créateur dérange parfois le lecteur. J'adore ça.