- EAN13
- 9782917790502
- ISBN
- 978-2-917790-50-2
- Éditeur
- Baie des anges
- Date de publication
- 05/02/2013
- Collection
- Collection noir méditerranée (4)
- Nombre de pages
- 184
- Dimensions
- 17 x 11 x 1,3 cm
- Poids
- 180 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Extrait :
« J'étais dans le hall de l'aéroport, côté départ. Le Swissair 231 décollerait bientôt. Il y avait foule et des flics partout. Je m'étais assis sur le rebord de ciment d'une jardinière entre un ficus et un bégonia en plastique, et je rêvassais.
C'est alors que je l'ai vue, crinière blonde en désordre, seins tendus et svelte comme un glaïeul, qui fonçait dans ma direction. Le genre de nana douée pour tirer l'oeil et faire saliver le pauvre monde, avec cet air, par-dessus le marché, (« Mais qu'est-ce qu'ils ont tous, je me le demande ? »), de ne pouvoir souffrir d'être reluquée. Un look du tonnerre, quelque chose, juste ce qu'il faut, d'un peu pute, et cette façon de prendre l'avion pour Singapour ou Los Angeles comme d'autres prennent le car pour Saint-Isidore ou Puget-Théniers.
Elle a vu que je la regardais. Elle s'est arrêtée à ma hauteur. Elle m'a fixé à son tour - yeux foncés tirant sur le mauve -, et, d'une voix de miel à la France Gall, tout à trac, essoufflée, elle m'a dit :
- Pardon, Monsieur, excusez-moi de vous déranger. Vous pourriez garder mon bagage deux minutes, s'il vous plaît ?
Tu parles, si je pouvais ! Pas la peine de battre des cils, de se forcer à sourire, d'en rajouter ! On la lui aurait portée à travers l'aéroport entre les dents et à quatre pattes, sa valoche ! »
« J'étais dans le hall de l'aéroport, côté départ. Le Swissair 231 décollerait bientôt. Il y avait foule et des flics partout. Je m'étais assis sur le rebord de ciment d'une jardinière entre un ficus et un bégonia en plastique, et je rêvassais.
C'est alors que je l'ai vue, crinière blonde en désordre, seins tendus et svelte comme un glaïeul, qui fonçait dans ma direction. Le genre de nana douée pour tirer l'oeil et faire saliver le pauvre monde, avec cet air, par-dessus le marché, (« Mais qu'est-ce qu'ils ont tous, je me le demande ? »), de ne pouvoir souffrir d'être reluquée. Un look du tonnerre, quelque chose, juste ce qu'il faut, d'un peu pute, et cette façon de prendre l'avion pour Singapour ou Los Angeles comme d'autres prennent le car pour Saint-Isidore ou Puget-Théniers.
Elle a vu que je la regardais. Elle s'est arrêtée à ma hauteur. Elle m'a fixé à son tour - yeux foncés tirant sur le mauve -, et, d'une voix de miel à la France Gall, tout à trac, essoufflée, elle m'a dit :
- Pardon, Monsieur, excusez-moi de vous déranger. Vous pourriez garder mon bagage deux minutes, s'il vous plaît ?
Tu parles, si je pouvais ! Pas la peine de battre des cils, de se forcer à sourire, d'en rajouter ! On la lui aurait portée à travers l'aéroport entre les dents et à quatre pattes, sa valoche ! »
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