- EAN13
- 9782381910857
- ISBN
- 978-2-38191-085-7
- Éditeur
- Anamosa
- Date de publication
- 28/03/2024
- Collection
- MOT EST FAIBLE (1)
- Nombre de pages
- 112
- Dimensions
- 19,4 x 10,5 x 1,2 cm
- Poids
- 104 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Égrenant les caricatures et fantasmes, non dénués parfois de réalité, que génère le mot " patron ", Michel Offerlé, spécialiste du monde politique et du patronat, prend le risque de l'histoire et de la sociologie pour tenter de comprendre qui sont les patron·ne·s, ce qu'ils et elles font et ce qu'ils et elles nous font.
Après une plongée dans la culture populaire présentant les images, le vocabulaire (patron-voyou, salaud de patron, cochon de patron, parasite, exploiteur...) voire le bestiaire carnassier qui entourent le mot chargé qu'est " patron ", et, fréquemment, en France à tout le moins, péjoratif ou insultant, Michel Offerlé entreprend dans ce petit ouvrage vivant une courte histoire et une sociologie des patrons, et des patronnes, dans leur très grande diversité. D'où la difficulté de cerner avec précision un mot, contesté et chahuté, y compris dans leurs propres rangs.C'est, au xixe siècle, que le patron comme chef d'une unité économique apparaît politiquement et juridiquement après 1830. Dès lors, cette labellisation renvoie aussi à patronage puis à paternalisme, mélange de sentiment de devoir protecteur et de nécessaire surveillance. À partir de la seconde moitié du xxe siècle, le mot s'étire et on quitte, parfois, la famille, et le patron nominal des grands groupes mondialisés est le plus souvent un " dirigeant ", manager ou CEO désigné et contrôlé par des actionnaires qui en sont les véritables propriétaires. Au xxie siècle, vient le temps des entrepreneurs évinçant la symbolique trouble du mot patron des start-up, des autoentrepreneurs ou les entrepreneurs par nécessité – ces derniers étant bien plus nombreux qu'il n'y paraît. Tous sont enrôlés dans la cause de l'entrepreneuriat, étendard de la modernité de l'accomplissement du travail.Entre le patron-ne exploiteur et le patron-ne héros, l'auteur instille une sociologie du travail patronal (oui ils-elles travaillent bel et bien), de leurs entourages, de leurs engagements collectifs, de leurs goûts et de leurs valeurs (fierté, autonomie, laissez-nous faire, engagement de soi, féminisme de marché, écologie balbutiante) et de leurs répulsions (les petits contre les grands, une suspicion anti-étatique commune) pour comprendre la diversité du " faire patron " dans une économie capitaliste.
Après une plongée dans la culture populaire présentant les images, le vocabulaire (patron-voyou, salaud de patron, cochon de patron, parasite, exploiteur...) voire le bestiaire carnassier qui entourent le mot chargé qu'est " patron ", et, fréquemment, en France à tout le moins, péjoratif ou insultant, Michel Offerlé entreprend dans ce petit ouvrage vivant une courte histoire et une sociologie des patrons, et des patronnes, dans leur très grande diversité. D'où la difficulté de cerner avec précision un mot, contesté et chahuté, y compris dans leurs propres rangs.C'est, au xixe siècle, que le patron comme chef d'une unité économique apparaît politiquement et juridiquement après 1830. Dès lors, cette labellisation renvoie aussi à patronage puis à paternalisme, mélange de sentiment de devoir protecteur et de nécessaire surveillance. À partir de la seconde moitié du xxe siècle, le mot s'étire et on quitte, parfois, la famille, et le patron nominal des grands groupes mondialisés est le plus souvent un " dirigeant ", manager ou CEO désigné et contrôlé par des actionnaires qui en sont les véritables propriétaires. Au xxie siècle, vient le temps des entrepreneurs évinçant la symbolique trouble du mot patron des start-up, des autoentrepreneurs ou les entrepreneurs par nécessité – ces derniers étant bien plus nombreux qu'il n'y paraît. Tous sont enrôlés dans la cause de l'entrepreneuriat, étendard de la modernité de l'accomplissement du travail.Entre le patron-ne exploiteur et le patron-ne héros, l'auteur instille une sociologie du travail patronal (oui ils-elles travaillent bel et bien), de leurs entourages, de leurs engagements collectifs, de leurs goûts et de leurs valeurs (fierté, autonomie, laissez-nous faire, engagement de soi, féminisme de marché, écologie balbutiante) et de leurs répulsions (les petits contre les grands, une suspicion anti-étatique commune) pour comprendre la diversité du " faire patron " dans une économie capitaliste.
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