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Un troublant fugitif
EAN13
9782280222709
ISBN
978-2-280-22270-9
Éditeur
Harlequin
Date de publication
Collection
Prelud' (513)
Poids
208 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais
Fiches UNIMARC
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Un troublant fugitif

De

Harlequin

Prelud'

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Chapitre 1 ?>Dutchman's Creek, Colorado 7 juin 1919 ?>Un temps vraiment idéal pour une promenade à cheval ! songea Clara, tout en refermant la barrière du paddock, et en fixant la chaîne autour du poteau de bois. L'air était vif, comme elle l'aimait, et les sommets enneigés des montagnes Rocheuses étincelaient tels des diamants sur le bleu limpide du ciel. Un spectacle dont elle ne se lassait pas et qui l'émerveillait, comme si elle le découvrait chaque matin. Elle se mit en selle avec souplesse, rassembla les rênes... Un petit coup de talon dans les flancs de Foxfire et hop ! le jeune hongre de deux ans se mit au trot. C'était elle-même qui lui avait donné ce nom. Foxfire était un poulain alezan doré, aux allures encore dégingandées. Il était né sur le ranch des Seavers et Clara avait voulu le débourrer seule. Toute seule. Il avait une foulée puissante, galopait comme le vent, mais, à l'instar de la plupart des jeunes chevaux, il était nerveux et prompt à s'effrayer d'un rien. Un mouvement furtif dans un buisson, le craquement d'une branche, l'envol brusque d'un oiseau... Le garder en main nécessitait donc une attention constante, raison pour laquelle Clara n'autorisait personne d'autre à le monter. Ce matin, il répondait bien aux ordres. Constatant cela, Clara lâcha légèrement les rênes, et lui fit prendre un petit galop, court et rassemblé. Elle sentait sous elle toute la fougue et l'impatience du jeune animal, son envie instinctive de galoper à bride abattue à travers la prairie qui s'ouvrait devant eux à perte de vue. Mais elle était une cavalière expérimentée et savait comment le retenir et l'obliger à maintenir une allure raisonnable. Elle avait toujours vouluélever et dresser des chevaux. Depuis son plus jeune âge. Depuis qu'elle avait su tenir en selle. Au grand dam de ses parents, elle avait refusé de poursuivre ses études, afin de rester au ranch et de réaliser son rêve. Maintenant, à dix-neuf ans, ce rêve était en train de devenir réalité. Foxfire était le premier poulain de son élevage qui comptait à ce jour plusieurs autres jeunes poulains et pouliches, tous issus d'étalons et de juments quarter horse. D'ici quelques années, elle espérait que le ranch Seavers serait aussi renommé pour la qualité de ses chevaux que pour celle de ses bêtes à cornes. Plus loin sur la prairie, elle aperçut la ferme de sa grand-mère, Mary Gustavson. Cela faisait au moins deux semaines qu'elle n'était pas allée la voir. Il était grand temps qu'elle aille lui rendre visite ! Depuis plusieurs années déjà, les parents de Clara essayaient de convaincre Mary de venir s'installer au ranch avec eux. Mais Mary Gustavson avait hérité du caractère obstiné et indépendant de ses ancêtres vikings. Elle refusait de finir ses jours ailleurs que sur les terres qu'elle avait défrichées avec Soren, son mari, et dans la maison en rondins et torchis qu'ils avaient bâtie ensemble et où ils avaient élevé leurs sept enfants. Jusqu'à présent, cette obstination lui avait plutôt bien réussi. En dépit de ses soixante-douze ans, elle était en bonne santé, dynamique, active, et la location de ses terres aux Seavers lui procurait assez d'argent pour vivre, simplement, certes, mais sans manquer de rien. Elle s'occupait elle-même de son ménage, de ses bêtes, de son potager et, de temps à autre, empruntait un homme de peine au ranch pour les gros travaux. Cependant, de l'avis des parents de Clara, elle commençait à être trop âgée pour rester seule. Un accident était toujours possible et la famille Seavers se faisait du souci pour elle à l'idée qu'il n'y aurait personne pour la secourir ou pour donner rapidement l'alerte. Clara lâcha encore un peu les rênes et Foxfire, qui n'attendait que cela, en profita pour allonger son galop. « Tu es diablement en forme, ce matin, mon joli ! Attends un peu... On va s'amuser, tous les deux ! » Une vieille clôture en fil de fer barbelé séparait les terres du ranch de la propriété de Mary. La jeune fille savait qu'à plusieurs endroits, les piquets étaient par terre, soit qu'ils aient pourri dans le sol et se soient cassés à la base, soit qu'ils aient été renversés par des coups de cornes. La franchir constituerait un petit saut sans difficulté et sans danger, pour le plus grand plaisir de la cavalière et de sa monture. En suspension sur ses étriers pour mieux donner l'impulsion, Clara dirigea son poulain vers la clôture. Il n'en fallut pas plus à Foxfire pour comprendre et tous deux s'apprêtèrent à sauter. Mais au dernier moment, un rayon de soleil se refléta sur un fil de fer barbelé tout neuf, juste à la hauteur du poitrail de son cheval. Un imbécile avait réparé la clôture ! Clara poussa un juron fort peu féminin et tira désespérément sur ses rênes, se jetant en arrière, pour ralentir son cheval et le faire dévier de sa trajectoire. Elle réussit à éviter la clôture, mais, surpris et affolé par la traction brutale du mors dans sa bouche, Foxfire fit un écart et se cabra. Clara laissa échapper ses rênes. Elle se sentit tomber, tomber... puis ce fut le choc brutal contre le sol. Pendant une fraction de seconde terrifiante, elle vit Foxfire debout au-dessus d'elle, ses sabots battant l'air frénétiquement. Grâce à Dieu, il réussit à reprendre son équilibre et partit au galop, droit devant lui. Allongée sur le dos, elle remua les bras et les jambes avec prudence. Apparemment, elle n'avait rien de cassé, mais sa chute lui avait coupé le souffle. Il lui fallut un moment pour recouvrer ses esprits. D'abord reprendre sa respiration. Ensuite se relever et partir à la recherche de son cheval. Une fois Foxfire retrouvé, elle irait dire deux mots à l'abruti qui s'était mêlé de remettre en état cette clôture. – Ça va ? Vous n'avez rien de cassé ? La voix qui s'adressait à elle était distinctement masculine, un peu rocailleuse. Un visage apparut au-dessus d'elle, à travers la brume qui obscurcissait sa vision. Une mâchoire carrée, des joues envahies par une barbe de trois jours, des cheveux bruns et bouclés, couverts de sueur et de poussière, retombant sur un grand front et sur des yeux d'un bleu éblouissant. Pendant une fraction de seconde, Clara eut peur pour sa vertu. Mais, très vite, elle se rassura, car il n'y avait pas la moindre lueur libidineuse dans le regard de l'inconnu qui se penchait au-dessus d'elle. Il avait l'air seulement inquiet pour elle... et furieux. Elle essaya de lui répondre, mais elle n'avait pas suffisamment repris son souffle et aucun son ne sortit de sa bouche. Elle put seulement lui décocher un regard noir, qu'elle espéra éloquent. – Sacrebleu, qu'est-ce qui vous a pris ? Vous avez bien failli vous empaler avec votre cheval sur la clôture ! Vous auriez pu vous briser le cou et déchiqueter le poitrail de cette pauvre bête ! Clara rassembla toute son énergie, et parvint à se redresser sur ses coudes. – De quel droit me posez-vous des questions ? s'insurgea-t–elle, retrouvant la parole. Qui êtes-vous et que faites-vous sur les terres des Seavers ? Elle n'avait pas encore complètement repris son souffle et sa poitrine se gonflait à chaque inspiration. Le regard de l'inconnu se posa brièvement sur les boutons de sa chemisette à carreaux, avant de remonter vers son visage. Clara remarqua qu'il portait des bottes presque neuves et d'excellente qualité. Volées, probablement, se dit-elle en son for intérieur, si elle en jugeait à l'apparence par ailleurs rustique de leur propriétaire. – Veuillez me pardonner, répliqua-t–il sèchement, mais avant votre chute, je me trouvais de l'autre côté de la clôture, non pas chez les Seavers, mais dans un pré que Mme Gustavson m'a dit lui appartenir. Et je n'ai aucune raison de ne pas la croire ! Elle m'a embauché pour effectuer des petits travaux dans sa maison et sur sa propriété. Toujours aussi furieuse, Clara se remit sur ses pieds tant bien que mal et frotta la terre qui maculait le fond de son jean. – Mary Gustavson est ma grand-mère et je ne me souviens pas d'avoir jamais vu cette clôture autrement que par terre. J'ai l'habitude de la sauter chaque fois que je lui rends visite. Qui a eu l'idée stupide de la remettre en état ? – Moi. Avec ses vêtements élimés et sa barbe de trois jours, l'inco...
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