Un frère à part

Un frère à part se noue aux premières pages : l’enfance magique et terrible /
l’accident mortel du frère aîné en HP. Cet accident fait choc et révèle à cru
l’agonie au long cours d’un frère supérieur et singulier, haï, aimé : une
enfance unique et insensée au bord de la rivière face aux forêts et montagnes
vosgiennes : Yann s’encoquille dans l’autisme (ou la psychose ? le vocabulaire
flotte). Plonger avec lui dans sa folie – ou alors ? Cette tension psychique
est accrue par la venue des deux petits suivants. Que s’est-il passé avant
nous et pourquoi nous ? Trop de secrets et torsions dans la lignée, de mauvais
sorts mal pris et non réexpédiés à l’envoyeur : base d'une personne qui finira
folle puis morte ? Et d’une autre qui, plus tard enquêtera et déchirera le
secret d’une lignée en torsion depuis la Bérézina (voir La Maison du secret),
oui. Le tout prend des années... Ensuite, il faut le raconter, pour celles et
ceux qui viennent. Bien avant, tu as quatre, cinq et six ans, il te faut vivre
et affronter la folie qui ne se sait pas comme telle ; et toi non plus tu ne
sais pas. Il s’agit de ton frère aîné, il est là, vivant cahin-caha. Nulle
folie ne perdure sans avoir des antériorités plus ou moins autorisées.
Discrètes aussi, lesquelles ? Hum, à chercher, je le ferai. Avant,
j’endosserai mon costume définitif de pas-pareille-aux-autres. Marginale… oh
combien : je l’apprendrai en traçant libre ma route.