- EAN13
- 9782724623222
- Éditeur
- Presses de Sciences Po
- Date de publication
- 18/10/2018
- Collection
- Académique
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Trier, exclure et policer
Vies urbaines en Afrique du Sud et au Nigeria
Laurent Fourchard
Presses de Sciences Po
Académique
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782724623222
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
18.99
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Les métropoles d'Afrique du Sud et du Nigeria sont réputées dangereuses,
bidonvillisées et dominées par l'économie informelle. Peu est su en revanche
de la manière dont les populations y sont triées, catégorisées et policées, en
droite ligne avec les méthodes de réification ethnique et sociale de
l’apartheid et de la période coloniale.À Johannesburg, au Cap, à Lagos et à
Ibadan, les quatre villes où l’auteur a enquêté, un gouvernement du tri et de
l’exclusion assigne des droits, des peines et des interdits à des catégories
considérées comme problématiques (délinquants, jeunes, migrants, femmes
seules, vendeuses de rue) ; des organisations non étatiques surveillent au
quotidien les quartiers populaires, les gouvernent la nuit et usent de
violence contre les jeunes ou les étrangers.De la rue au marché, de la gare
routière au guichet de l’administration, s’instaure un maquis de petits
arrangements qui contournent exclusions et discriminations. L’accès à ces
lieux est en permanence contesté et négocié auprès d’individus en posture
d’autorité (fonctionnaires, responsables syndicaux, parrains politiques,
gouverneurs) par des habitants à la recherche d’un service, d’une
autorisation, d’un document, d’un soutien, d’une place sur un marché ou à
l’université.Dans cette réalité urbaine imprévisible qui échappe à la
planification, individus et groupes sociaux modifient des pans essentiels de
l’action publique par l’exclusion et la violence autant que par la
négociation.
bidonvillisées et dominées par l'économie informelle. Peu est su en revanche
de la manière dont les populations y sont triées, catégorisées et policées, en
droite ligne avec les méthodes de réification ethnique et sociale de
l’apartheid et de la période coloniale.À Johannesburg, au Cap, à Lagos et à
Ibadan, les quatre villes où l’auteur a enquêté, un gouvernement du tri et de
l’exclusion assigne des droits, des peines et des interdits à des catégories
considérées comme problématiques (délinquants, jeunes, migrants, femmes
seules, vendeuses de rue) ; des organisations non étatiques surveillent au
quotidien les quartiers populaires, les gouvernent la nuit et usent de
violence contre les jeunes ou les étrangers.De la rue au marché, de la gare
routière au guichet de l’administration, s’instaure un maquis de petits
arrangements qui contournent exclusions et discriminations. L’accès à ces
lieux est en permanence contesté et négocié auprès d’individus en posture
d’autorité (fonctionnaires, responsables syndicaux, parrains politiques,
gouverneurs) par des habitants à la recherche d’un service, d’une
autorisation, d’un document, d’un soutien, d’une place sur un marché ou à
l’université.Dans cette réalité urbaine imprévisible qui échappe à la
planification, individus et groupes sociaux modifient des pans essentiels de
l’action publique par l’exclusion et la violence autant que par la
négociation.
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