- EAN13
- 9782378730871
- Éditeur
- Ex Aequo
- Date de publication
- 30/11/2018
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - Ex Aequo 20,00
Aidé par sa relation avec les corbeaux, Samuel se lance dans une enquête des
plus risquées.
« Il serait tellement rassurant de penser que les animaux sont bêtes ! »
« À force de solliciter l'animal, on ne s'en rapproche pas, on s'en éloigne.
On le fabrique comme on veut qu'il soit. »
Depuis son enfance, Samuel est fasciné par les corbeaux et son imagination a
pris l'habitude de s'envoler avec eux dans d'étranges rêveries. Aussi
lorsqu'une voisine, Corinne D. est assassinée, il se sent irrémédiablement
attiré par cette affaire au point d'éprouver d'insaisissables hallucinations.
Est-il le coupable involontaire de l'odieux crime ou un innocent qu'on accable
du fait de son comportement avec les oiseaux ? Ceux-ci, capables de se
rassembler pour célébrer la mort d'un des leurs, auraient-ils été témoins du
meurtre commis au pied des arbres où ils nichent ? Par l'entremise de ces
animaux dont il admire l'intelligence, le héros jette un regard ironique sur
une certaine bêtise humaine. Au-delà d'une enquête policière, rigoureuse mais
risquée pour lui, un mystérieux archet semble glisser sur les cordes multiples
de la normalité.
Découvrez sans plus attendre ce roman fascinant aux côtés d'un garçon à
l'étrange faculté. Une enquête policière dotée d'une critique sociale
percutante.
EXTRAIT
Ah, les journalistes ! L'édition du 20 février avait titré en gros sur le
corbeau. Plus d'un mois après le meurtre, nous voilà abreuvés de révélations,
sensationnelles. Je souris, parce que je savais d'où elles venaient, leurs
nouvelles. Ils s'étaient jetés dessus, comme une meute, reproduisant tous les
mêmes informations avec quelques variantes. Forcément, ils ont tous récupéré
la dépêche de l'Agence France Presse, elle-même écrite à partir de quelques
tuyaux lâchés par un copain de leur correspondant dans la Police. Je souris,
mais je suis agacé, scandalisé, même. Qu'ils aient parlé de la lettre anonyme,
rien de plus normal. Mais pourquoi tout de suite le corbeau ? Tous ces ignares
se copient l'un l'autre, trop contents de faire du sensationnel à moindres
frais. Ils se répètent avec la certitude qu'ainsi leurs lecteurs réussiront à
comprendre. Comme pour Bilou, le fameux tennisman. Il a suffi qu'un seul
trouve cela plutôt rigolo, ce diminutif pour Bernard Louvier cent douzième au
classement ATP, pour que tous les autres s'engouffrent. Oui Bilou, c'est
superbe ! Oh la la la la, le Bilou ! Il est à deux points du match, Bilou ! Il
faut avouer que Vas-y, fonce le Bilou, cela sonne mieux que Bernard Louvier va
certainement marquer le point. Pareil dans leurs journaux, l'auteur de la
lettre anonyme s'appellera définitivement le corbeau. Les gens sauront de quoi
on parle. Ah, oui, le corbeau dans l'affaire de la petite Corinne. Autant dire
l'assassin. Ça sonne bien. On pourra développer des titres du genre le corbeau
a dit, le corbeau s'est-il trompé ? Le corbeau ! Pourquoi pas le renard ou la
belette ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Après Sciences Po Paris, une maîtrise de philo, puis un troisième cycle de
gestion à Dauphine, Michel Dessaigne a travaillé au ministère de l'industrie,
dans une société de services, et dans une banque d'affaires. Ayant fondé sa
société d'études en matière de protection sociale, il a été res-ponsable
associatif et professeur associé à l'Université de Strasbourg. Après
Pèlerinage en eaux troubles voici son troisième roman.
plus risquées.
« Il serait tellement rassurant de penser que les animaux sont bêtes ! »
« À force de solliciter l'animal, on ne s'en rapproche pas, on s'en éloigne.
On le fabrique comme on veut qu'il soit. »
Depuis son enfance, Samuel est fasciné par les corbeaux et son imagination a
pris l'habitude de s'envoler avec eux dans d'étranges rêveries. Aussi
lorsqu'une voisine, Corinne D. est assassinée, il se sent irrémédiablement
attiré par cette affaire au point d'éprouver d'insaisissables hallucinations.
Est-il le coupable involontaire de l'odieux crime ou un innocent qu'on accable
du fait de son comportement avec les oiseaux ? Ceux-ci, capables de se
rassembler pour célébrer la mort d'un des leurs, auraient-ils été témoins du
meurtre commis au pied des arbres où ils nichent ? Par l'entremise de ces
animaux dont il admire l'intelligence, le héros jette un regard ironique sur
une certaine bêtise humaine. Au-delà d'une enquête policière, rigoureuse mais
risquée pour lui, un mystérieux archet semble glisser sur les cordes multiples
de la normalité.
Découvrez sans plus attendre ce roman fascinant aux côtés d'un garçon à
l'étrange faculté. Une enquête policière dotée d'une critique sociale
percutante.
EXTRAIT
Ah, les journalistes ! L'édition du 20 février avait titré en gros sur le
corbeau. Plus d'un mois après le meurtre, nous voilà abreuvés de révélations,
sensationnelles. Je souris, parce que je savais d'où elles venaient, leurs
nouvelles. Ils s'étaient jetés dessus, comme une meute, reproduisant tous les
mêmes informations avec quelques variantes. Forcément, ils ont tous récupéré
la dépêche de l'Agence France Presse, elle-même écrite à partir de quelques
tuyaux lâchés par un copain de leur correspondant dans la Police. Je souris,
mais je suis agacé, scandalisé, même. Qu'ils aient parlé de la lettre anonyme,
rien de plus normal. Mais pourquoi tout de suite le corbeau ? Tous ces ignares
se copient l'un l'autre, trop contents de faire du sensationnel à moindres
frais. Ils se répètent avec la certitude qu'ainsi leurs lecteurs réussiront à
comprendre. Comme pour Bilou, le fameux tennisman. Il a suffi qu'un seul
trouve cela plutôt rigolo, ce diminutif pour Bernard Louvier cent douzième au
classement ATP, pour que tous les autres s'engouffrent. Oui Bilou, c'est
superbe ! Oh la la la la, le Bilou ! Il est à deux points du match, Bilou ! Il
faut avouer que Vas-y, fonce le Bilou, cela sonne mieux que Bernard Louvier va
certainement marquer le point. Pareil dans leurs journaux, l'auteur de la
lettre anonyme s'appellera définitivement le corbeau. Les gens sauront de quoi
on parle. Ah, oui, le corbeau dans l'affaire de la petite Corinne. Autant dire
l'assassin. Ça sonne bien. On pourra développer des titres du genre le corbeau
a dit, le corbeau s'est-il trompé ? Le corbeau ! Pourquoi pas le renard ou la
belette ?
À PROPOS DE L'AUTEUR
Après Sciences Po Paris, une maîtrise de philo, puis un troisième cycle de
gestion à Dauphine, Michel Dessaigne a travaillé au ministère de l'industrie,
dans une société de services, et dans une banque d'affaires. Ayant fondé sa
société d'études en matière de protection sociale, il a été res-ponsable
associatif et professeur associé à l'Université de Strasbourg. Après
Pèlerinage en eaux troubles voici son troisième roman.
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