- EAN13
- 9782354123376
- Éditeur
- Presses Universitaires de Perpignan
- Date de publication
- 20/04/2018
- Collection
- Études
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Rôles, statuts et représentations des femmes
En Roussillon et en Europe méridionale du Moyen Âge au XIXe siècle
Presses Universitaires de Perpignan
Études
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782354123376
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Les femmes, dans la société roussillonnaise et catalane d’Ancien Régime, ne
sont pas vouées à une vie de soumission et de violences, condamnées à
l’inaction ou la passivité. Loin de subir les événements elles deviennent
actrices de leur destin dès que l’opportunité s’offre à elles. Les toutes
jeunes filles sont certes vulnérables mais devenues de jeunes femmes, elles
savent défendre leurs droits, notamment en cas de rupture de promesse de
mariage. Aspirant à occuper la place que toute femme ambitionne selon les
moeurs de l’époque, elles sont promptes à sauvegarder leur honneur pour
accéder au mariage. Elles ne sont alors pas abandonnées à leur sort, estant en
justice avec l’accord d’un proche, généralement leur père, voire accompagnées
ou représentées par lui. L’étroitesse des liens familiaux, souvent perçue
comme une pesanteur se mue en solidarité protectrice. Les représentations
religieuses de la femme ne rendent pas compte de la place qu’elle occupe dans
le siècle ni en justice et esquissent les traits de femmes idéalisées. La
perfection est incarnée par celles qui se vouent à Dieu mais le plus souvent
les oeuvres d’art ornant les églises roussillonnaises retracent les étapes de
la vie de bonnes chrétiennes ayant fondé une famille. Epouses et mères
attentionnées, elles sont dépeintes comme dévotes au moment de recevoir leurs
sacrements. Cependant, les femmes portent à tout jamais la culpabilité du
péché originel que véhicule l’Eglise catholique et qui imprègne l’inconscient
collectif. Elles pâtissent d’une réputation de tentatrice peu compatible avec
le statut de victime. Les juges peinent à les reconnaître comme des victimes
totalement innocentes dans les affaires de moeurs. Les criminelles sont
d’ailleurs bien identifiées, notamment lorsqu’il s’agit d’empoisonneuses.
sont pas vouées à une vie de soumission et de violences, condamnées à
l’inaction ou la passivité. Loin de subir les événements elles deviennent
actrices de leur destin dès que l’opportunité s’offre à elles. Les toutes
jeunes filles sont certes vulnérables mais devenues de jeunes femmes, elles
savent défendre leurs droits, notamment en cas de rupture de promesse de
mariage. Aspirant à occuper la place que toute femme ambitionne selon les
moeurs de l’époque, elles sont promptes à sauvegarder leur honneur pour
accéder au mariage. Elles ne sont alors pas abandonnées à leur sort, estant en
justice avec l’accord d’un proche, généralement leur père, voire accompagnées
ou représentées par lui. L’étroitesse des liens familiaux, souvent perçue
comme une pesanteur se mue en solidarité protectrice. Les représentations
religieuses de la femme ne rendent pas compte de la place qu’elle occupe dans
le siècle ni en justice et esquissent les traits de femmes idéalisées. La
perfection est incarnée par celles qui se vouent à Dieu mais le plus souvent
les oeuvres d’art ornant les églises roussillonnaises retracent les étapes de
la vie de bonnes chrétiennes ayant fondé une famille. Epouses et mères
attentionnées, elles sont dépeintes comme dévotes au moment de recevoir leurs
sacrements. Cependant, les femmes portent à tout jamais la culpabilité du
péché originel que véhicule l’Eglise catholique et qui imprègne l’inconscient
collectif. Elles pâtissent d’une réputation de tentatrice peu compatible avec
le statut de victime. Les juges peinent à les reconnaître comme des victimes
totalement innocentes dans les affaires de moeurs. Les criminelles sont
d’ailleurs bien identifiées, notamment lorsqu’il s’agit d’empoisonneuses.
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