- EAN13
- 9782348006616
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (La découverte)
- Date de publication
- 1978
- Collection
- Malgré tout
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
On n'a pas le temps : création collective en milieu ouvrier à St-Nazaire
Témoignage, 1975-1977
Catherine de Seynes
FeniXX réédition numérique (La découverte)
Malgré tout
Livre numérique
Le théâtre doit être une arme. Le peuple doit prendre la parole. Tous doivent
avoir le droit et les moyens de créer. L'émancipation des travailleurs doit
être culturelle aussi bien que politique et économique. De cela nous étions
convaincus. Musique, théâtre, peinture, écriture, etc., font partie de la vie,
en sont l'expression la plus intense. Le temps de la liberté créatrice n'est
rien d'autre que le temps de vivre. Il faut le réclamer, l'exiger, l'arracher.
Pourquoi est-ce si difficile ? Quelles aliénations en ont dévié le goût, la
nécessité ? Qu'est-ce que la culture ? qu'est-ce que la culture populaire ? la
mémoire populaire ? Invention, expression, plaisir s'opposent-ils aux luttes
quotidiennes, syndicales, politiques ? Qu'est-ce que la création artistique ?
Un reflet de la réalité ou sa fuite ? Qu'est-ce que l'animation culturelle ?
un alibi, un bouche-trou ? un éveil ? Ces interrogations parcourent le récit
de notre aventure culturelle en milieu ouvrier à Saint-Nazaire. Nous les avons
vécues, corps et âme, Gilles Petit et moi-même, comme animateurs employés par
le Centre de culture populaire de Saint-Nazaire, depuis 1975. Sans réponses
collectives, ni recettes, ni théories, nous ne pouvons que raconter ce qui a
été vécu, impressions, difficultés, joies, rencontres. Ce texte, écrit à
l'aide de mon journal et de différents enregistrements, est donc un
témoignage, une interrogation, plus qu'une analyse. C'est le récit d'une
comédienne, remise en question par Mai 68, pour qui le théâtre est un besoin,
un appel, une arme, un cri, un pont entre les réalités de chacun et de tous.
avoir le droit et les moyens de créer. L'émancipation des travailleurs doit
être culturelle aussi bien que politique et économique. De cela nous étions
convaincus. Musique, théâtre, peinture, écriture, etc., font partie de la vie,
en sont l'expression la plus intense. Le temps de la liberté créatrice n'est
rien d'autre que le temps de vivre. Il faut le réclamer, l'exiger, l'arracher.
Pourquoi est-ce si difficile ? Quelles aliénations en ont dévié le goût, la
nécessité ? Qu'est-ce que la culture ? qu'est-ce que la culture populaire ? la
mémoire populaire ? Invention, expression, plaisir s'opposent-ils aux luttes
quotidiennes, syndicales, politiques ? Qu'est-ce que la création artistique ?
Un reflet de la réalité ou sa fuite ? Qu'est-ce que l'animation culturelle ?
un alibi, un bouche-trou ? un éveil ? Ces interrogations parcourent le récit
de notre aventure culturelle en milieu ouvrier à Saint-Nazaire. Nous les avons
vécues, corps et âme, Gilles Petit et moi-même, comme animateurs employés par
le Centre de culture populaire de Saint-Nazaire, depuis 1975. Sans réponses
collectives, ni recettes, ni théories, nous ne pouvons que raconter ce qui a
été vécu, impressions, difficultés, joies, rencontres. Ce texte, écrit à
l'aide de mon journal et de différents enregistrements, est donc un
témoignage, une interrogation, plus qu'une analyse. C'est le récit d'une
comédienne, remise en question par Mai 68, pour qui le théâtre est un besoin,
un appel, une arme, un cri, un pont entre les réalités de chacun et de tous.
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