- EAN13
- 9782259274258
- Éditeur
- FeniXX rédition numérique (Plon)
- Date de publication
- 1956
- Collection
- Les sentiers de l'aube
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Candala parmi les hautes herbes
Robert Teldy-Naïm
FeniXX rédition numérique (Plon)
Les sentiers de l'aube
Livre numérique
La caravane traversait la région du Nassirghar. Après avoir dépassé un hameau
désert, où le sol craquelé portait témoignage pour la famine, la soif et la
maladie, la longue file d’hommes et d’animaux entrait maintenant dans la
savane. Parmi les hautes herbes, l’adolescente apparut, droite et menue. Sa
tunique jaune et cobalt, en haillons, gardait cependant une fière allure. Ses
cheveux de jais aux reflets bleutés s’enroulaient en une longue natte
latérale, et une fleur de cyclamen, marque insolite d’élégance dans un
dénuement total, était piquée sur le côté gauche de sa tête. De curieuses
boucles d’oreilles, en forme de glands, ajoutaient leur matité ocre aux
reflets cuivrés de sa peau, et rehaussaient l’éclat de ses yeux verts et de
ses lèvres orangées. Elle était seule, misérable, abandonnée sur la piste,
loin de toute habitat on, à la merci des léopards, des serpents et des tigres.
Elle avait quatorze ans. Elle appartenait à la caste maudite des «
intouchables ». C’est ainsi que Pierre Sarlat vit pour la première fois
Candala. Il devait la baptiser le jour même : « Candala parmi les hautes
herbes ». Le jour où son chemin avait croisé celui de l’adolescente, il ne se
doutait pas que cette rencontre allait être déterminante pour la destinée de
chacun d’eux. Au cours des années, la silhouette de Candala se tiendrait près
de lui, au milieu d’un tourbillon de difficultés sans nombre, pendant les
différentes captures de bêtes sauvages, parmi les intrigues, l’intolérance,
les cruautés, la perfidie des hommes, au long d’une épidémie de peste dans la
jungle, en un enchevêtrement d’aventures aussi passionnantes
qu’exceptionnelles.
désert, où le sol craquelé portait témoignage pour la famine, la soif et la
maladie, la longue file d’hommes et d’animaux entrait maintenant dans la
savane. Parmi les hautes herbes, l’adolescente apparut, droite et menue. Sa
tunique jaune et cobalt, en haillons, gardait cependant une fière allure. Ses
cheveux de jais aux reflets bleutés s’enroulaient en une longue natte
latérale, et une fleur de cyclamen, marque insolite d’élégance dans un
dénuement total, était piquée sur le côté gauche de sa tête. De curieuses
boucles d’oreilles, en forme de glands, ajoutaient leur matité ocre aux
reflets cuivrés de sa peau, et rehaussaient l’éclat de ses yeux verts et de
ses lèvres orangées. Elle était seule, misérable, abandonnée sur la piste,
loin de toute habitat on, à la merci des léopards, des serpents et des tigres.
Elle avait quatorze ans. Elle appartenait à la caste maudite des «
intouchables ». C’est ainsi que Pierre Sarlat vit pour la première fois
Candala. Il devait la baptiser le jour même : « Candala parmi les hautes
herbes ». Le jour où son chemin avait croisé celui de l’adolescente, il ne se
doutait pas que cette rencontre allait être déterminante pour la destinée de
chacun d’eux. Au cours des années, la silhouette de Candala se tiendrait près
de lui, au milieu d’un tourbillon de difficultés sans nombre, pendant les
différentes captures de bêtes sauvages, parmi les intrigues, l’intolérance,
les cruautés, la perfidie des hommes, au long d’une épidémie de peste dans la
jungle, en un enchevêtrement d’aventures aussi passionnantes
qu’exceptionnelles.
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