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  • Conseillé par
    15 juillet 2013

    Ronde coréenne.

    On ne peut pas dire que mes incursions dans la littérature coréenne soient nombreuses, enfin moins que les doigts de la main! Ce recueil offre la particularité d'être exclusivement féminin. Huit nouvelles, huit créatrices, toutes absolument inconnues pour moi, et sûrement pour pas mal d'autres.
    Leurs noms : EUN Hee-kyung, GO Eun-ju, HAN Kang, JON Gyeong-nin, KIM Ae-ran, OH Jung-hi, PAK Wanso, PARK Chan-soon.
    J'ai tenté de ne pas me tromper, pour cela j'ai mis le nom de famille en premier et en majuscules. Si ce n'est pas exact, je suis tout disposé à rectifier mes erreurs. Trois cent quatre vingt pages pour huit nouvelles cela semble indiquer qu'elles sont pour la plupart relativement longues et parfois trop longues.


    "Le couteau de ma mère", une très belle histoire sur les relations entre une mère et sa fille racontée par cette dernière. Le fil conducteur, ce couteau, outil indispensable pour la mère qui gère une petite échoppe de restauration. Le père immature, dépensier, ayant une maîtresse n’assume rien. Que celui-ci ait une relation hors mariage ne semble choquer personne, surtout pas sa fille qui regrette que sa mère n'en fasse pas autant! On parle souvent de nourriture dans cette nouvelle sans savoir si c'est bon ou pas!
    "Cocktail Sugar", c'est "La ronde" version coréenne, un objet, sorte de sucette et une phrase :
    - Ça, c'est un cocktail sugar. Tu vois, ça ressemble à un point d'interrogation : savoure simplement sa douceur, n'en fais pas un point d'interrogation trop grave.
    qui suivent les tribulations amoureuses d'une multitude de personnages en quête de bonheur ou d'impression de vivre réellement. Mais au bout de la ronde...le drame!
    "La philosophie de son boudoir" avec pour commencer cette phrase :
    - "Ce qui reste de la vie quand on a ôté la vie", mais Hyuni vit-elle ? Son mari haut fonctionnaire la frappe, trouve t-elle un peu de bonheur avec son amant? Une histoire hélas trop banale, mais une écriture très poétique.
    "Premières neiges", un texte glaçant, beau et déprimant. Pour une femme seule, le poids des ans est plus lourd que celui de la neige qui tombe! Plus dure sera la chute.
    "Doublage". Une femme qui a besoin d'argent pour soigner son mari accepte de traduire et de doubler des documentaires , et aussi de faire l'amour avec le réalisateur! Là il est question de la vie et de la mort des avocettes, ces oiseaux aux becs courbés vers le haut! Une histoire bien triste.
    "Trois jours en automne". Qu'est-ce-que trois jours comparés à trente ans ? Arrivée jeune et jolie médecin à Séoul, un des trésors qui l'accompagne depuis, un fauteuil beau et majestueux! Et elle se remémore les événements de la première nuit après l'ouverture de son cabinet! Et les jours passent, plus que deux et enfin plus qu'un...a-t-elle soudain conscience qu'il lui a manqué quelque chose dans sa vie ?
    Une famille, le père, la mère et un couteau, la mort sera de cause naturelle, des femmes et des hommes, des maris et des amants, des épouses et des maîtresses, bref la vie de tous les jours! Un homme qui bat son épouse, son amant qui est de son côté mal marié, c'est bête la vie, trop souvent, mais seraient-t-ils heureux ensemble? Pas sûr! Un jeune garçon obèse était obnubilé par la Vénus de Botticelli dans "La beauté me dédaigne". Pour son trente cinquième anniversaire il décide de se mettre au régime! Mais c'est dur! Une petite fille seule dans un hôtel avec son père très porté sur la boisson, la mère est partie, c'est la trame de "Les chiens au soleil couchant", pauvre enfant!
    À noter en plus d'un glossaire absolument indispensable, une courte présentation de chaque auteure qui est tout aussi indispensable. C'est très souvent déroutant! On a l'impression que l'adultère est le sport national en Corée, du sud peut-être, mais dans le nord, ils ont, je pense, d'autres préoccupations. Par contre toujours bien écrit, mais la vie coréenne ressemble-t-elle à ces histoires de couples toujours au bord de la rupture?