- EAN13
- 9791040515067
- Éditeur
- Librinova
- Date de publication
- 16/10/2022
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Heureux les Modernes
La crise de la conscience politique en Europe (1750-1850)
Pierre-Yves Moreau
Librinova
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9791040515067
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Papier - Librinova 20,90
La notion de « modernité » est associée à la condition autonome des individus
dans les sociétés européennes, jusqu’à déterminer les réactions qu’elle
suscite – la critique de la « modernité » par les « antimodernes » ou
l’hypothèse de son dépassement par la « postmodernité ». Son histoire n’est
pourtant que partiellement écrite, car ses théoriciens – Benjamin Constant est
le plus connu à défaut d’être le premier – ont longtemps prétendu qu’elle n’en
avait pas, que les sociétés européennes avaient toujours été et ne pouvaient
être que « modernes ». Il y eut pourtant, en Europe, un moment ou une
révolution « moderne », qui vit la notion se superposer pour mieux
l’appréhender à l’état nouveau des institutions et des opinions. Il y eut donc
une Europe « antemoderne », qui ne se pensait pas en ces termes, mais en
termes politiques. Elle n’est devenue « moderne » que parce que la
représentation politique de l’homme et de la société a été remise en cause
entre 1750 et 1850. On voit en effet naître et s’imposer, durant ce siècle,
les raisons parfaitement valables de cette mutation, qui donnent à la «
modernité » son apparence intemporelle, avant que se fassent sentir les
premiers effets d’une liberté insaisissable.
dans les sociétés européennes, jusqu’à déterminer les réactions qu’elle
suscite – la critique de la « modernité » par les « antimodernes » ou
l’hypothèse de son dépassement par la « postmodernité ». Son histoire n’est
pourtant que partiellement écrite, car ses théoriciens – Benjamin Constant est
le plus connu à défaut d’être le premier – ont longtemps prétendu qu’elle n’en
avait pas, que les sociétés européennes avaient toujours été et ne pouvaient
être que « modernes ». Il y eut pourtant, en Europe, un moment ou une
révolution « moderne », qui vit la notion se superposer pour mieux
l’appréhender à l’état nouveau des institutions et des opinions. Il y eut donc
une Europe « antemoderne », qui ne se pensait pas en ces termes, mais en
termes politiques. Elle n’est devenue « moderne » que parce que la
représentation politique de l’homme et de la société a été remise en cause
entre 1750 et 1850. On voit en effet naître et s’imposer, durant ce siècle,
les raisons parfaitement valables de cette mutation, qui donnent à la «
modernité » son apparence intemporelle, avant que se fassent sentir les
premiers effets d’une liberté insaisissable.
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