- EAN13
- 9791035101923
- Éditeur
- Publications de la Sorbonne
- Date de publication
- 02/2019
- Collection
- Histoire ancienne et médiévale
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le malheur d’être exclu ?
Excommunication, réconciliation et société à la fin du Moyen Âge
Véronique Beaulande
Publications de la Sorbonne
Histoire ancienne et médiévale
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9791035101923
- Fichier PDF, libre d'utilisation
- Fichier EPUB, libre d'utilisation
- Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
- Lecture en ligne, lecture en ligne
14.99
En droit canonique, l'excommunication est une censure, une peine médicinale,
qui vise à mener le pécheur à faire pénitence afin d'être réintégré dans le
giron de l'Église. À la fin du Moyen Âge, l'excommunication apparaît aux yeux
des réformateurs comme galvaudée par son usage courant pour des causes
mineures, endettement ou contumace essentiellement. Quel est le poids réel de
l'excommunication pour les fidèles qui l'endurent ? Sources normatives et
liturgiques définissent l'excommunication comme une peine prononcée par les
pouvoirs ecclésiastiques envers ceux qui sont rétifs à l'autorité de l'Église
: l'excommunié est banni de la communauté des chrétiens jusqu'à ce qu'il
obtienne son pardon. Mais les archives des officialités révèlent à la fois les
usages réels de la censure, arme de l'Église pour défendre ses droits et
surtout pour obtenir des fidèles un comportement conforme aux exigences
chrétiennes, et la perception de l'excommunication par ces mêmes fidèles.
L'attachement à la communauté est indéniable et l'excommunication abusive est
vécue comme une atteinte à l'honneur de chacun, comme une mise en cause du
lien social existant au sein de la paroisse. Cependant, les relations entre
proches, parents, amis, voisins, dépassent la portée de l'excommunication,
réduisent l'efficacité de celle-ci en maintenant l'excommunié au milieu des
siens. L'idéal reste une participation pleine et entière à la vie liturgique
paroissiale, par laquelle la communauté se forme et s'affirme. Abus de
l'Église peut-être, mais l'excommunication est indéniablement un révélateur du
lien existant entre l'Église et les fidèles en cette fin du Moyen Âge.
qui vise à mener le pécheur à faire pénitence afin d'être réintégré dans le
giron de l'Église. À la fin du Moyen Âge, l'excommunication apparaît aux yeux
des réformateurs comme galvaudée par son usage courant pour des causes
mineures, endettement ou contumace essentiellement. Quel est le poids réel de
l'excommunication pour les fidèles qui l'endurent ? Sources normatives et
liturgiques définissent l'excommunication comme une peine prononcée par les
pouvoirs ecclésiastiques envers ceux qui sont rétifs à l'autorité de l'Église
: l'excommunié est banni de la communauté des chrétiens jusqu'à ce qu'il
obtienne son pardon. Mais les archives des officialités révèlent à la fois les
usages réels de la censure, arme de l'Église pour défendre ses droits et
surtout pour obtenir des fidèles un comportement conforme aux exigences
chrétiennes, et la perception de l'excommunication par ces mêmes fidèles.
L'attachement à la communauté est indéniable et l'excommunication abusive est
vécue comme une atteinte à l'honneur de chacun, comme une mise en cause du
lien social existant au sein de la paroisse. Cependant, les relations entre
proches, parents, amis, voisins, dépassent la portée de l'excommunication,
réduisent l'efficacité de celle-ci en maintenant l'excommunié au milieu des
siens. L'idéal reste une participation pleine et entière à la vie liturgique
paroissiale, par laquelle la communauté se forme et s'affirme. Abus de
l'Église peut-être, mais l'excommunication est indéniablement un révélateur du
lien existant entre l'Église et les fidèles en cette fin du Moyen Âge.
S'identifier pour envoyer des commentaires.