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Dans la Grotte des Fées, Journal & correspondance d'une figure de l'archéologie française (1830-1909)
EAN13
9782358482318
Éditeur
Bleu autour
Date de publication
Collection
GRANDS ESSAIS
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Dans la Grotte des Fées

Journal & correspondance d'une figure de l'archéologie française (1830-1909)

Bleu autour

Grands Essais

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782358482295
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    16.99

Autre version disponible

• La préface très documentée mais accessible de Raphaël Angevin renseigne sur
l’état de la recherche archéologique au tournant des deux siècles et la place
éminente qu’y a prise le DrBailleau, dont le journal illustré et la
correspondance, qui s’entrelacent dans le présent ouvrage, sont dûment
présentés. Toujours sous la plume, sûre, du préhistorien Raphaël Angevin,
cette préface se prolonge, d’un solide appareil de notes, ainsi que
d’éclairages géographiques, historiques et scientifiques. En sorte que
l’ouvrage intéressera un public non seulement de spécialistes mais aussi
d’amateurs, avertis ou non, et, bien sûr, de lettrés attachés à l’histoire des
régions (Bourbonnais mais aussi Nivernais, Bourgogne, Périgord, Occitanie,
etc.) dont des sites archéologiques sont décrits ou évoqués dans le journal et
la correspondance. • L’ouvrage est donc l’édition critique et commentée de
plusieurs textes fondateurs et inédits de l’œuvre de G.-J. Bailleau, largement
méconnue des chercheurs et du grand public. • Il s’agit tout d’abord de son
journal de bord. Émaillé de croquis et dessins de sa main, il retrace
l’itinéraire d’un médecin archéologue, depuis ses premières découvertes de
hasard en Bourbonnais, au tournant des années 1860, jusqu’aux ultimes
explorations dans son Nivernais d’adoption, quelques années seulement avant sa
mort en 1909. • Par-delà les découvertes exceptionnelles de Châtelperron, ce
document jette une lumière toute particulière sur l’œuvre d’un savant dont la
curiosité ne s’est pas limitée à la seule Préhistoire mais a appréhendé
l’ensemble du spectre archéologique : la période gauloise, l’Antiquité et le
Moyen Âge. • L’autre corpus de textes est formé de lettres à d’autres éminents
archéologues de son temps, Édouard Lartet, Gabriel de Mortillet, Alexandre
Bertrand, Salomon Reinach, Adrien Arcelin et Joseph Déchelette. Elles
couvrent, pour l’essentiel, les années fondatrices, celles justement
accaparées par les premières fouilles de terrain du Dr Bailleau. Elles se font
le plus souvent l’écho de découvertes et de débats scientifiques ; parfois
d’échanges de collections et d’avis d’experts ; plus rarement de faits
d’actualité ou de considérations matérielles. • Les documents présentés se
révèlent extrêmement complémentaires et permettent de saisir, avec justesse,
le parcours d’un savant qui a investi, au-delà de la seule archéologie, tous
les champs de la recherche naturaliste. • À cet égard, la présente publication
prolongera et éclairera l’exposition consacrée à l’archéologue (« Le
bric-à-brac archéologique du docteur Bailleau ») qui se tiendra au musée
départemental Anne-de-Beaujeu de Moulins (Allier) à partir du mois de janvier
2022. • Dûment annotés et commentés, ces documents, conservés dans des fonds
privés, à la bibliothèque de l’Arsenal de Toulouse et au musée d’Archéologie
nationale de Saint-Germain-en-Laye, sont d’une lecture aisée et plaisante :
ils s’apparentent ensemble à un carnet de voyages qui nous fait remonter aux
débuts d’Homo Sapiens, il y a quelque 300 000 ans, nous conduisant vers
d’autres vestiges préhistoriques fouillés et étudiés par les correspondants du
Dr Bailleau, notamment en Dordogne (aux Eyzies), en Corrèze ou à la Roche de
Solutré. • Extrait de la lettre du 17 octobre à Édouard Lartet : « J’ai
fouillé où j’avais déjà commencé, au foyer extérieur G du plan, et j’en ai
retiré 200 [à] 300 silex dont quelques-uns sont fort beaux. Il y a surtout des
lames de couteaux qui sont de véritables lames avec pointe, tranchant et dos
retaillé à petits coups. […] C’est un type de lames que je n’ai vu qu’à
Châtelperron. Nous en avons bien une centaine. » •Extraits du journal : « 9
juin [1868] : St-Germain-en-Laye Je reçois de St-Germain-en-Laye une lettre du
directeur du musée qui m’inscrit sur la liste des correspondants et donateurs
du musée des antiquités nationales. Il me remercie des silex que j’ai envoyés
et en demande d’autres. Je réponds en envoyant 22 haches et des racloirs
noyaux de Tilly. J’arrive aussi de Peublanc chercher des fossiles du miocène
pour Mr Lartet à qui j’expédie le tout. Je joins à l’envoi quelques fossiles
venant de la Grotte des Fées, l’un est d’hyène, l’autre d’un grand herbivore,
bœuf, cheval, auroch ; le 3e d’un petit herbivore ou d’un léger carnassier. »
« 31 août 1868 : hache polie de Beauvoir, champ du Miez Je suis retourné à
Beauvoir voir un malade, il y a une huitaine de jours, et naturellement j’ai
parcouru le champ du Miez où sont les fours de statuettes. J’ai ramassé à la
partie supérieure de ce champ une hache polie en serpentine, à travers les
débris gallo-romains, elle n’est pas entière, la partie supérieure manque. On
m’a aussi remis à Beauvoir un couteau grossier en silex venant des Dorards
près de la Ribaudière, il a été trouvé à travers champ. » « 15 mars 1906 J’ai
reçu, ces jours-ci, la visite de l’abbé Breuil, anthropologiste distingué,
professeur à l’Université catholique de Fribourg, quoique français, né à
Clermont (Oise) et parent par sa mère du général Morio de l’Isle, un des
généraux de Napoléon 1er. Il a pris beaucoup de dessins de ma collection et a
surtout beaucoup prisé un piston fait avec l’intérieur d’une corne d’aurochs
trouvée à Solutré. Elle me vient de la collection du Dr Benoît de Sept-Fons.
On n’en connaissait qu’un jusqu’ici, m’a-t-il dit. Celui-là est le second et,
chose curieuse, les deux font la paire, l’un à droite, l’autre à gauche. Ils
viennent peut-être de la même tête. » Né et mort à Pierrefitte-sur-Loire
(Allier), où il fut médecin à la suite de son père, Guillaume-Joseph Bailleau
(1830-1909) apparaît comme une figure centrale de l’archéologie bourbonnaise
et, au-delà, de la Préhistoire naissante. Il est avant tout connu du grand
public pour ses fouilles du gisement paléolithique deChâtelperron (1867-1870),
dont la notoriété est devenue mondiale. Les découvertes exceptionnelles qu’il
y a faites sont restées dans l’histoire des sciences comme les témoins
privilégiés de la transition entre l’Homme de Néandertal et Homo Sapiens.En
relation étroite avec les pionniers de la discipline – Édouard Lartet et
Gabriel de Mortillet en tête –, il a réuni pendant près d’un demi-siècle les
matériaux nécessaires à l’ouverture d’un nouveau champ intellectuel, centré
sur l’ancienneté de l’homme – matériaux qui font aujourd’hui la renommée des
collections du British Museum de Londres ou du musée des Antiquités nationales
(devenu musée d’Archéologie nationale en 2009) de Saint-Germain-en-Laye.
Savant voué à la connaissance d’un fragment de territoire – le centre de la
France et, en particulier, la Sologne bourbonnaise, à l’est de l’Allier
(département dont les limites correspondent sensiblement à celles de
l’ancienne province du Bourbonnais), il a participé directement à la
construction d’une préhistoire française qui se pensait confusément, à cette
époque, comme une Préhistoire mondiale : c’est en cela que réside
l’originalité de sa contribution.Il s’est de surcroît intéressé aux périodes
plus récentes, fouillant notamment des vestiges romains : villae, nécropoles,
ateliers de potiers, officines céramiques, dont celles consacrées à la
production de statuettes en terre blanche, dites de l’Allier.Ainsi apparaît-il
comme une des figures emblématiques de l’archéologie, au moment précisément où
celle-ci, en France, s’affirme et se structure. Raphaël Angevin a conduit
l’édition scientifique du livre, qu’il a préfacé. Préhistorien et conservateur
en chef du patrimoine au Service régional de l’archéologie de Clermont-
Ferrand, spécialiste du Paléolithique supérieur, il dirige depuis 2019 les
nouvelles recherches sur le site de la Grotte des Fées de Châtelperron
(Allier). Le journal et la correspondance de Guillaume-Joseph Bailleau ont été
transcrits par Anne Bailleau, son arrière-petite-fille, et Florence Pacaud,
responsable du Préhistorama de Châtelperron.
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