- EAN13
- 9782251915074
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 22/06/2022
- Collection
- Études Anciennes
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Sept légendes grecques
Suivies de l’Étude des sources
Louis Séchan
Les Belles Lettres
Études Anciennes
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782251915074
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L’auteur doit une explication sur le caractère particulier de cet ouvrage où
la recherche érudite s’entremêle à des récits imaginaires inspirés par
quelques thèmes de l’antiquité. On y retrouvera, espère-t-il, en plus d’une
étude critique, des idées et des sentiments de la Grèce, c’est-à-dire un
esprit d’humanisme dont il importe de maintenir la tradition. C’est
contribuer, autant qu’il est en nous, à la réalisation de l’augure
enthousiaste de Renan, quand il célèbre la civilisation grecque comme « une
chose... dont l’effet durera éternellement ». Le progrès des études
historiques a modifié le sens qu’on attachait naguère au « miracle grec ». En
vérité, les Hellènes n’ont pas tout inventé de rien ; ils ont eu des
devanciers, mais c’est toujours une sorte de miracle que la fécondité, la
qualité de leur pensée et ce n’est pas sans raison que Paul Valéry a glorifié
ce peuple par le beau titre d’« Argonautes de l’esprit », un titre qui serait
plus éclatant encore si nous avions tout conservé de leur héritage où le temps
n’a fait que trop de coupes claires. (...) Telle est la riche tradition
légendaire dont nous nous sommes inspiré dans cet ouvrage, qu’elle fût
préservée par des œuvres subsistantes ou simplement réduite à quelque vestige
évocateur. Il nous est parfois arrivé de choisir, comme point de départ, tel
détail d’une tragédie conservée qui nous semblait particulièrement riche de
valeur émotionnelle, comme la réconciliation de Thétis après un long divorce
d’avec Pélée, au dénouement heureux de l’Andromaque d’Euripide, ou bien encore
cette soudaine lumière dans le sombre Érèbe, le tendre accueil d’Iphigénie au
père qui l’a sacrifiée, et ce baiser filial, si touchant démenti au cruel
sarcasme de Clytemnestre quand elle refuse tout honneur funèbre à l’époux
quelle a trahi et dont elle a causé la perte. De même, l’histoire du petit
Comatas procède, en toute liberté, d’une courte chanson de Théocrite. Mais,
dans la majorité des cas, nous nous sommes inspiré de thèmes provenant
d’œuvres perdues.
la recherche érudite s’entremêle à des récits imaginaires inspirés par
quelques thèmes de l’antiquité. On y retrouvera, espère-t-il, en plus d’une
étude critique, des idées et des sentiments de la Grèce, c’est-à-dire un
esprit d’humanisme dont il importe de maintenir la tradition. C’est
contribuer, autant qu’il est en nous, à la réalisation de l’augure
enthousiaste de Renan, quand il célèbre la civilisation grecque comme « une
chose... dont l’effet durera éternellement ». Le progrès des études
historiques a modifié le sens qu’on attachait naguère au « miracle grec ». En
vérité, les Hellènes n’ont pas tout inventé de rien ; ils ont eu des
devanciers, mais c’est toujours une sorte de miracle que la fécondité, la
qualité de leur pensée et ce n’est pas sans raison que Paul Valéry a glorifié
ce peuple par le beau titre d’« Argonautes de l’esprit », un titre qui serait
plus éclatant encore si nous avions tout conservé de leur héritage où le temps
n’a fait que trop de coupes claires. (...) Telle est la riche tradition
légendaire dont nous nous sommes inspiré dans cet ouvrage, qu’elle fût
préservée par des œuvres subsistantes ou simplement réduite à quelque vestige
évocateur. Il nous est parfois arrivé de choisir, comme point de départ, tel
détail d’une tragédie conservée qui nous semblait particulièrement riche de
valeur émotionnelle, comme la réconciliation de Thétis après un long divorce
d’avec Pélée, au dénouement heureux de l’Andromaque d’Euripide, ou bien encore
cette soudaine lumière dans le sombre Érèbe, le tendre accueil d’Iphigénie au
père qui l’a sacrifiée, et ce baiser filial, si touchant démenti au cruel
sarcasme de Clytemnestre quand elle refuse tout honneur funèbre à l’époux
quelle a trahi et dont elle a causé la perte. De même, l’histoire du petit
Comatas procède, en toute liberté, d’une courte chanson de Théocrite. Mais,
dans la majorité des cas, nous nous sommes inspiré de thèmes provenant
d’œuvres perdues.
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