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Il n'y a pas de Ajar, Monologue contre l'Identité
EAN13
9782246831570
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Il n'y a pas de Ajar

Monologue contre l'Identité

Grasset

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782246831570
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L’étau des obsessions identitaires, des tribalismes d’exclusion et des
compétitions victimaires se resserre autour de nous. Il est vissé chaque jour
par tous ceux qui défendent l’idée d’un «  purement soi  », et d’une
affiliation «  authentique  » à la nation, l’ethnie ou la religion. Nous
étouffons et pourtant, depuis des années, un homme détient, d’après l’auteure,
une clé d’émancipation  : Emile Ajar.
Cet homme n’existe pas… Il est une entourloupe littéraire, le nom que Romain
Gary utilisait pour démontrer qu’on n’est pas que ce que l’on dit qu’on est,
qu’il existe toujours une possibilité de se réinventer par la force de la
fiction et la possibilité qu’offre le texte de se glisser dans la peau d’un
autre. J’ai imaginé à partir de lui un monologue contre l’identité, un seul-
en-scène qui s’en prend violemment à toutes les obsessions identitaires du
moment.

Dans le texte, un homme (joué sur scène par une femme…) affirme qu’il est
Abraham Ajar, le fils d’Emile, rejeton d’une entourloupe littéraire. Il
demande ainsi au lecteur/spectateur qui lui rend visite dans une cave, le
célèbre «  trou juif  » de La Vie devant soi  : es-tu l’enfant de ta lignée
ou celui des livres que tu as lus ?  Es-tu sûr de l’identité que tu prétends
incarner  ?
En s’adressant directement à un mystérieux interlocuteur, Abraham Ajar
revisite l’univers de Romain Gary, mais aussi celui de la kabbale, de la
Bible, de l’humour juif… ou encore les débats politiques d’aujourd’hui
(nationalisme, transidentité, antisionisme, obsession du genre ou politique
des identités, appropriation culturelle…).

Le texte de la pièce est précédé d'une préface Delphine Horvilleur sur Romain
Gary et son œuvre. Dans chacun des livres de Gary se cachent des «  dibbouks
», des fantômes qui semblent s’échapper de vieux contes yiddish, ceux d’une
mère dont les rêves l’ont construit, ceux d’un père dont il invente
l’identité, les revenants d’une Europe détruite et des cendres de la Shoah, ou
l’injonction d’être un «  mentsch  », un homme à la hauteur de l’Histoire.
«  J’avais 6 ans lorsque Gary s’est suicidé, l’âge où j’apprenais à lire et à
écrire. Il m’a souvent semblé, dans ma vie de lectrice puis d’écrivaine que
Gary était un de mes «  dibbouks  » personnels… Et que je ne cessais de
redécouvrir ce qu’il a su magistralement démontrer  : l’écriture est une
stratégie de survie. Seule la fiction de soi, la réinvention permanente de
notre identité est capable de nous sauver. L’identité figée, celle de ceux qui
ont fini de dire qui ils sont, est la mort de notre humanité.  »
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