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L'Homme peuplé

Franck Bouysse

Albin Michel

  • Conseillé par
    10 décembre 2022

    Harry, un écrivain en mal d'inspiration achète sans l'avoir vue une vielle ferme espérant y trouver l'inspiration.
    Il n'est pas spécialement bien accueilli par le village proche.
    Un peu plus loin de chez lui, une autre ferme.
    Celle de Caleb et de sa mère.
    Mère surnommée « la sorcière du bélier ».
    Elle est guérisseuse mais se refuse à soigner les humains.
    Elle transmet ses dons à Caleb, mais aussi sa misanthropie.
    Même après sa mort, elle continuera à l'influencer, le faisant se méfier des autres et particulièrement des femmes.
    Une campagne isolée, univers cher à l'auteur.
    Même si la nature y est belle, l'atmosphère est oppressante.
    Les chapitres alternent l'histoire d'Harry et celle de Caleb.
    Deux personnages que tout semble opposer,qui ne se rencontrent pas mais pourtant pas si éloignés l'un de l'autre.
    Seul le cheminement de pensée est différent.
    Deux personnages bien représentés et que l'on imagine facilement.
    Là encore, l'écriture est belle et poétique, l'ambiance bien installée.
    Il n'y a plus qu'à laisser se dérouler l'histoire et se laisser porter avec une sensation de mélancolie mêlée de noirceur.
    Si son personnage a perdu l'inspiration, celle de Frank Bouysse est intacte.


  • Conseillé par
    6 septembre 2022

    village

    Un écrivain, Harry achète une maison dans un village reculé, au lieu dit du Bélier. Petit à petit, il s’installe, entend d’étranges bruits la nuit. Il prend l’habitude d’aller boire son café chaque matin au village. Mais les habitants sont taiseux.

    Dans la maison, il découvre les Mémoires d’un paysan du vingtième siècle qui devient son livre de chevet.

    J’ai aimé suivre jour après jour l’installation de Harry, l’étrange chien qui va et vient sans sa maison.

    Nous suivons en parallèle le récit de vie du voisin de Harry, son rapport avec sa mère, son don de guérison.

    J’ai aimé cet autre personnage qui cherche à connaître son père, qui découvre l’amour avec Emma.

    J’ai aimé la nature omniprésente, l’hiver et le brouillard, la neige.

    Je suis tombée sous le charme de ce roman envoûtant où les ombres sont omniprésentes.

    Quelques citations :

    il envisage la mort différemment, comme si (son père) avait voulu lui faire comprendre que le néant n’est rien d’autre qu’une place à occuper. (p.218)

    Ils en déduiront que la nature reprend ses droits, sans même réaliser que le droit est une invention humaine, et que le drame de ce mot est de ne pas avoir de véritable contraire dans leur esprit. (p.228)

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la dame blanche qui apparait souvent au fil des pages.


  • Conseillé par
    2 septembre 2022

    Un suspense tendu et glaçant

    Harry est écrivain et son premier livre, un best-seller, a été acclamé par la critique. Quand vient le moment de s’atteler à son prochain roman, impossible de trouver l’inspiration. Il décide alors de s’éloigner de la ville et, sur une impulsion, achète une vieille ferme. Le silence de la campagne recouverte de neige est vite troublé par des sons fantômes et des bruits qui hantent les lieux. Son voisin, un homme étrange, refuse obstinément de faire connaissance. "L’homme peuplé", un suspense tendu et glaçant qui vous fera tourner les pages jusqu’à découvrir l’ultime secret du village.


  • Conseillé par (Libraire)
    2 septembre 2022

    Un suspense tendu et glaçant

    Harry est écrivain et son premier livre, un best-seller, a été acclamé par la critique. Quand vient le moment de s’atteler à son prochain roman, impossible de trouver l’inspiration. Il décide alors de s’éloigner de la ville et, sur une impulsion, achète une vieille ferme. Le silence de la campagne recouverte de neige est vite troublé par des sons fantômes et des bruits qui hantent les lieux. Son voisin, un homme étrange, refuse obstinément de faire connaissance. "L’homme peuplé", un suspense tendu et glaçant qui vous fera tourner les pages jusqu’à découvrir l’ultime secret du village.


  • Conseillé par
    23 août 2022

    La solitude peuplée par les autres

    Une mésange charbonnière, un hameau, deux maisons, un puits, un hiver sinistre et glacial dans la combe.

    Récit atmosphérique, chassé-croisé entre le présent et le passé, sous la forme d’une narration alternée entre Harry et Caleb, voisins isolés dans les terres.

    Caleb supposé sorcier et guérisseur, solitaire et marginal, à qui sa mère a appris à ne se fier qu’à la terre et aux bêtes. Ce sont les animaux qui donnent l’heure….
    Harry, écrivain dont le doute est devenu plus grand que l’envie, s’installant dans la maison d’en face en plein brouillard.

    Dans cet environnement hostile, froid et pesant, les fantômes du passé alimentent l’écriture de Franck Bouysse. Des personnages que tout semble séparer mais il n’y pas de hasard pour l’auteur qui nous amène au plus près des animaux, dans un milieu rude où la communication entre Hommes est rugueuse voire assassine, où s’immisce la présence féminine.

    Lecture rapide, fluide et prenante ; le lecteur est absorbé par les personnages et leurs secrets, leurs forfaits. Franck Bouysse entretient le mystère de ces vies fantômes diffusant les indices peu à peu. Seuls les mots ont le devoir de réanimer le passé et d’y opposer une vengeance dans un présent peuplé de fantômes. L’accélération du récit donne un nouveau souffle au lecteur

    Énigmatique et chimérique ; d’une poésie éblouissante.

    « La détonation perfore ses tympans… il a un peu honte d’avoir dérangé le silence »

    « J’avais voulu mourir à cinq ans, pensant que ce serait toujours ça de fait »

    « Le chien reparaît, craché par la brume »


  • 21 août 2022

    Entre sourcier et sorcier il n'y a qu'une lettre.

    A peine le temps de savourer son succès que l'éditeur presse Harry d'écrire un second best-seller. Il achète en plein milieu de l'hiver une petite ferme dans un village reculé pour y trouver l'inspiration.
    La maison voisine est habitée par un certain Caleb, guérisseur et sourcier de lignée régulièrement visité par sa mère. Alors que la rumeur grandit au village au sujet de cet endroit où personne n'ose s'aventurer, Harry ne parvient jamais à rencontrer cet homme dit étrange et sauvage qu'il sent de plus en plus proche sans pouvoir l'expliquer…
    Franck Bouysse offre une fin somptueuse et complètement inattendue autant vous le dire : vous n'êtes pas prêt.e.s.


  • Conseillé par (Libraire)
    18 août 2022

    Une très belle mise en abyme

    Harry, auteur en mal d'inspiration achète sur un coup de tête une maison dans un village isolé, histoire de voir s'il peut retrouver l'inspiration dans la solitude de la nature. C'est sans compter l'hiver et la neige omniprésente, les bruits étranges qui proviennent de la maison de son plus proche voisin, les souris qui envahissent tout et cet étrange chien qui l'a adopté. Il règne dans ces lieux un étrange malaise. Sa rencontre avec l'épicière du village, Sofia l'amèneront peut-être à trouver les mots à coucher sur le papier? Encore faut-il apprivoiser la jeune fille ...

    Caleb, homme de la terre, un peu sorcier vit à part des hommes, seul dans sa maison à s'occuper des bêtes. Il écoute les voix de la nature, de la terre et surtout les conseils de sa mère décédée qui possède encore une emprise très forte sur lui.
    Chaque chapitre donne la voix, en alternance, à ces deux hommes dont le destin va se retrouver lié d'une étrange manière.

    Franck Bouysse excelle comme toujours à retranscrire une atmosphère, des sensations à travers l'écriture de chacun de ses romans. Dans l'homme peuplé, la narration s'étire, lente comme cet hiver qui n'en finit pas. Le rythme va s'accélérant jusqu'au final surprenant et bouleversant.


  • Conseillé par (Libraire)
    17 août 2022

    Un grand Franck Bouysse

    On ne raconte pas un livre de Franck Bouysse.
    On respire l'air glacial des hauts plateaux figés dans le froid depuis des millénaires.
    On observe les femmes et les hommes posés là, comme par erreur, et qui essaient de vivre avec leurs violences, leurs haines, leurs secrets.
    Et puis, il y a la fin...

    Eric

    Ce serait dommage de commencer la chronique d’un roman de Franck Bouysse en esquissant l’histoire. Dommage et injuste car un roman de l’auteur de « Née d’aucune femme » nous offre d’abord, et toujours, un paysage à voir, un paysage sombre sous l’orage, ou comme ici un paysage blanc de neige, un paysage sourd aux sons du monde, un paysage où les hommes ne font qu’occuper momentanément l’espace, ni plus ni moins qu’un arbre ou qu’un mouton. C’est de cela qu’il s’agit d’abord, des êtres enfermés dans des maisons de pierres, de la glaise aux pieds, et du ciel gris sur la tête.

    Les secrets de famille, les secrets des lieux où se succèdent les générations souvent maudites, l’écrivain prend plaisir de livre en livre à les extraire de la terre, de l’eau. Alors il utilise des mots, ce que l’on appelle le style, qui lui est sont si personnels, il nous installe sur ces plateaux et ces combes qui nous font penser aux vastes étendues de l’Aubrac, nous réchauffe au coin du feu, nous fait prendre possession lentement de l’environnement comme Harry, écrivain de la ville, auteur reconnu d’un livre essentiel aux yeux des autres, en perte d’inspiration et venu au milieu de ce nulle-part chercher la flamme capable de réveiller son envie d’écrire. Pour dire et écrire il faut s’imprégner.

    A côté de la ferme abandonnée qu’il vient d’acheter, une maison qui s’éclaire parfois la nuit. On nous dit que celui qui l’habite s’appelle Caleb, un drôle de nom, pour un homme magnifique élevé par sa mère célibataire, qui le met en garde contre les dangers de l’amour des femmes. Il a un chien, comme un lien entre les deux voisins qui s’observent et ne se rencontrent jamais. A quelques lieux de là, le village, un café, une vendeuse, taiseuse, jeune et jolie comme on dit dans les livres pour faire court. Un vieux médecin en retraite qui sort chaque matin sur la place du monument aux morts à la même heure et un maire omnipotent, maître du pays. Ou qui pense l’être. C’est tout. Un huis clos entre personnes, personnages, qui s’observent et cherchent à se comprendre.

    Tout n’est alors que sensations, imagination, images floutées de photographies ou de silhouettes entraperçues derrière des rideaux de voile. Des fantômes peut être. Harry va s’imprégner peu à peu du rythme de la campagne, du dégel qui surviendra un moment ou à un autre et les mots vont s’accélérer, les paysages vont révéler leurs secrets. Le récit devient polar et les mises en abîme font perdre pied au lecteur qui a quitté la chaleur de la cuisinière pour la chaleur brutale du printemps quand l’herbe naissante peut envahir la bouche, les cordes de chanvre devenir des armes et la haine de la jalousie s’étaler en lisière de champ.

    On pense aux âmes et aux sorcières des cultures indiennes. On pense aux peintures de guerre dessinées sur les visages. On pense aux totems et aux crânes de bison posés sur les têtes. Franck Bouysse devient le grand ordonnateur d’une cérémonie étrange. Il devient chaman, le chaman de mots qui n’appartiennent qu’à lui et nous transportent dans son monde unique et fantastique. Par un final exceptionnel, il nous fait perdre pied, il nous fait perdre ce sol, cette terre dont il décrit si bien la force tellurique, cette terre qui recèle le secret de nos vies. Il nous laisse coi sur le bord du chemin. Franck Bouysse est un sorcier.