- EAN13
- 9791036204258
- Éditeur
- ENS Éditions
- Date de publication
- 05/04/2022
- Collection
- La croisée des chemins
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Aide EAN13 : 9791036204258
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Papier - ENS Lyon 15,00
Les lois Ferry de 1882 qui substituent, dans les programmes de l’école
primaire, l’instruction morale et civique à l’instruction morale et
religieuse, témoignent d’une volonté de façonner en profondeur le citoyen
républicain. Le problème du fondement de la morale laïque demeure en cela
indissociable de la question de son enseignement : parce que le sujet éthique
formé à l’école de la Républiqe se doit d’être un esprit libre, la morale qui
lui est appropriée ne saurait demeurer soumise à aucune tutelle extérieure, et
en premier lieu à la tutelle religieuse. Cet affranchissement a cependant pour
contrepartie d’ouvrir une béance dans l’édifice de la morale, en posant avec
acuité la question de ses fondations : coupée de la justification théologique
et du support de la religion, la morale laïque peut-elle encore se soutenir ?
Cette morale a-religieuse, ou seulement a-confessionnelle, destinée à être
enseignée dans les écoles, ne surgit cependant pas ex-nihilo avec les lois
scolaires de 1880, pas plus qu’elle ne prend la forme d’un discours unifié ;
elle s’alimente en effet largement aux sources de la tradition philosophique
et théologique où elle puise un matériau composite et parfois contradictoire.
De la Réforme au positivisme, en passant par les Lumières et le spiritualisme,
les contributions ici réunies se sont efforcées d’apporter un éclairage sur la
multiplicité des héritages et influences philosophiques qui participent de la
genèse de la morale laïque.
primaire, l’instruction morale et civique à l’instruction morale et
religieuse, témoignent d’une volonté de façonner en profondeur le citoyen
républicain. Le problème du fondement de la morale laïque demeure en cela
indissociable de la question de son enseignement : parce que le sujet éthique
formé à l’école de la Républiqe se doit d’être un esprit libre, la morale qui
lui est appropriée ne saurait demeurer soumise à aucune tutelle extérieure, et
en premier lieu à la tutelle religieuse. Cet affranchissement a cependant pour
contrepartie d’ouvrir une béance dans l’édifice de la morale, en posant avec
acuité la question de ses fondations : coupée de la justification théologique
et du support de la religion, la morale laïque peut-elle encore se soutenir ?
Cette morale a-religieuse, ou seulement a-confessionnelle, destinée à être
enseignée dans les écoles, ne surgit cependant pas ex-nihilo avec les lois
scolaires de 1880, pas plus qu’elle ne prend la forme d’un discours unifié ;
elle s’alimente en effet largement aux sources de la tradition philosophique
et théologique où elle puise un matériau composite et parfois contradictoire.
De la Réforme au positivisme, en passant par les Lumières et le spiritualisme,
les contributions ici réunies se sont efforcées d’apporter un éclairage sur la
multiplicité des héritages et influences philosophiques qui participent de la
genèse de la morale laïque.
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