- EAN13
- 9782869788770
- Éditeur
- Coédition NENA/CODESRIA
- Date de publication
- 17/09/2019
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Analyse de l'incidence des mesures d'incitation sectorielles sur le secteur manufacturier au Cameroun
Nguidjol Esther
Coédition NENA/CODESRIA
Livre numérique
Dans plusieurs pays en développement, le désir de s'industrialiser a conduit à
la mise en oeuvre simultanée des politiques d'import-substitution et d'export-
promotion. Ces politiques sont matérialisées par la protection accordée aux
industries locales. Par exemple certains biens importés et exportés
(généralement les exportations traditionnelles, TES 1989-1990) supportent des
taxes, alors que la production d'autres (par exemple les biens d'exportation
non traditionnels, principalement des produits manufacturés), est
subventionnée. Au Cameroun où la politique industrielle et commerciale donne
une attention particulière au secteur manufacturier, de telles mesures sont
fréquemment appliquées soit pour atteindre des objectifs divers, soit pour
faire face aux problèmes immédiats. Par exemple, pour protéger les producteurs
locaux, une taxe de péréquation a été mise sur pied par décret du 22 janvier
1988. Cette taxe avait pour but d'accorder une subvention implicite à la
production des biens alimentaires. Au départ, elle ne s'appliquait qu'aux
importations de riz et de sucre, ensuite elle a été étendue à celles des
huiles végétales et aux corps gras en 1989. Cette mesure répond à la
préoccupation du Gouvernement de soutenir l'autosuffisance alimentaire au
Cameroun. Par ailleurs, l'article 10 du titre Il du Code des investissements
de novembre 1990 stipule que les produits industriels destinés à l'exportation
sont exonérés des droits de sortie. Toutefois, lorsque les circonstances
l'exigent, un droit de sortie peut être institué sur un produit déterminé
après avis des administrations intéressées. Généralement, l'impact de ces
mesures sur l'ensemble de la structure des incitations relatives n'est pas
pris en considération. L'idée du gouvernement pourrait être de protéger ou de
promouvoir une activité industrielle d'un type particulier. Seulement, la
protection de cette activité déprotège une autre en raison de la prise en
compte des effets - prix de ces mesures.
la mise en oeuvre simultanée des politiques d'import-substitution et d'export-
promotion. Ces politiques sont matérialisées par la protection accordée aux
industries locales. Par exemple certains biens importés et exportés
(généralement les exportations traditionnelles, TES 1989-1990) supportent des
taxes, alors que la production d'autres (par exemple les biens d'exportation
non traditionnels, principalement des produits manufacturés), est
subventionnée. Au Cameroun où la politique industrielle et commerciale donne
une attention particulière au secteur manufacturier, de telles mesures sont
fréquemment appliquées soit pour atteindre des objectifs divers, soit pour
faire face aux problèmes immédiats. Par exemple, pour protéger les producteurs
locaux, une taxe de péréquation a été mise sur pied par décret du 22 janvier
1988. Cette taxe avait pour but d'accorder une subvention implicite à la
production des biens alimentaires. Au départ, elle ne s'appliquait qu'aux
importations de riz et de sucre, ensuite elle a été étendue à celles des
huiles végétales et aux corps gras en 1989. Cette mesure répond à la
préoccupation du Gouvernement de soutenir l'autosuffisance alimentaire au
Cameroun. Par ailleurs, l'article 10 du titre Il du Code des investissements
de novembre 1990 stipule que les produits industriels destinés à l'exportation
sont exonérés des droits de sortie. Toutefois, lorsque les circonstances
l'exigent, un droit de sortie peut être institué sur un produit déterminé
après avis des administrations intéressées. Généralement, l'impact de ces
mesures sur l'ensemble de la structure des incitations relatives n'est pas
pris en considération. L'idée du gouvernement pourrait être de protéger ou de
promouvoir une activité industrielle d'un type particulier. Seulement, la
protection de cette activité déprotège une autre en raison de la prise en
compte des effets - prix de ces mesures.
S'identifier pour envoyer des commentaires.