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Le travail de l'éthique, Décision clinique et intuitions morales
EAN13
9782804706852
Éditeur
Mardaga
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le travail de l'éthique

Décision clinique et intuitions morales

Mardaga

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782804706852
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    39.99

  • Aide EAN13 : 9782804706852
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    39.99

Autre version disponible

Comment aborder les conflits de valeurs qui sont omniprésents dans le domaine
médical et dans notre société ?

L’approche de la bioéthique consiste à rechercher des normes qui emporteraient
l’approbation de tous.
Devant l’évidence d’un pluralisme moral irréductible, Marta Spranzi propose au
contraire de partir des situations particulières, dans lesquelles on recherche
ce qu’il serait bien de faire : c’est l’approche de l’éthique clinique. Une
conception « heuristique » de l’éthique permet de sonder l’expérience morale
et les valeurs des personnes concernées par une décision difficile, qu’ils
soient patients, proches ou professionnels de santé. Ni consensus ni
compromis, la bonne décision est celle qui, dans le contexte, apparaît aux
participants comme la plus acceptable. Cette pratique de l’éthique est
empirique et démocratique : elle explore le terrain changeant de la décision
clinique et donne la parole aux premiers concernés.
Cet ouvrage porte sur les outils de l’éthique clinique et sur ses fondements,
les intuitions morales des personnes concernées par une décision critique. Il
explore l’importance des cas, la traduction des principes généraux,
l’engagement des acteurs, et défend une forme d’intuitionnisme moral critique.
Il prend comme exemple les questions de fin de vie et s’appuie sur la
discussion de plusieurs cas emblématiques.

Découvrez un ouvrage qui porte sur les outils de l'éthique clinique et ses
fondements, les intuitions morales des personnes concernées par une décision
critique.

EXTRAIT

Ce cas avait relancé la question de la légalisation de l’euthanasie active :
perçue parfois comme une nécessité par les médecins eux-mêmes, et faisant
l’objet d’une revendication de la part de certains, elle n’en reste pas moins,
pour d’autres, une pratique violant un interdit majeur. Le premier objectif de
la loi est donc de permettre au personnel médical de répondre à des demandes
comme celle de Vincent Humbert, sans en passer par l’administration de
produits létaux ou euthanasie active au sens technique du terme.
Son deuxième objectif est de répondre à une exigence ressentie par les
médecins, et notamment par les réanimateurs : distinguer explicitement les
gestes de fin de vie passifs (de retrait de soutien vital) des gestes de fin
de vie actifs (d’administration directe de produits létaux), qui étaient
souvent mêlés dans la pratique. La réponse inscrite non seulement dans la loi,
mais également dans les recommandations de différentes sociétés médicales
savantes, consiste à distinguer de façon nette deux types de gestes médicaux :
d’une part ceux qui visent à entraîner directement et intentionnellement la
mort d’un patient, qui restent illégitimes ; d’autre part ceux qui visent à
permettre au processus de la mort de se réaliser naturellement, par un arrêt
ou une limitation de traitements (LAT), ou encore par une abstention
thérapeutique, gestes qui sont donc explicitement autorisés à certaines
conditions, que les traitements puissent être considérés comme une «
obstination déraisonnable », que la décision soit prise de façon collégiale et
avec l’accord du patient si celui-ci est à même de consentir.

A PROPOS DE L'AUTEUR

Formée en philosophie des sciences en Italie, en France et aux États-Unis,
Marta Spranzi est maître de conférences à l’université de Versailles St-
Quentinen-Yvelines, et chargée de mission au Centre d’éthique clinique (AP-
HP). Après s’être intéressée à la tradition de la dialectique et à la logique
du débat, elle travaille aujourd’hui sur l’épistémologie de l’éthique clinique
et sur les questions éthiques que pose la pratique médicale.
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