- EAN13
- 9782358721462
- Éditeur
- La fabrique éditions
- Date de publication
- 25/08/2016
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Roms & riverains
Une politique municipale de la race
Serge Guichard, Aurélie Windels, Aurélie Windels, Eric Fassin, Carine Fouteau
La fabrique éditions
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782358721462
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9.99
L’argument est le suivant : ce qui se passe autour des Roms n’est pas
l’éternel retour d’une haine du nomade, ce n’est pas identique à ce qui se
passe autour des immigrés extra-européens, ce n’est pas non plus la simple
répétition de ce qu’on a connu sous Sarkozy. Il s’agit ici de race – et non
pas simplement de racisme. En effet, parce que les Roms sont (quasi)
européens, ils ne peuvent (plus) faire l’objet de discriminations légales.
Pour autant, il n’est pas question de les intégrer. En pratique, se met en
place aujourd’hui ce qu’on peut appeler « auto-expulsion » : on rend la vie
impossible aux Roms pour les dissuader de rester ou de venir. Pour justifier
la discrimination, il faut supposer, a priori ou a posteriori, une différence
radicale – qui seule autorise ce traitement inhumain. C’est en cela qu’il faut
bien parler de race. Reste une question : si le racisme n’est pas la cause,
mais l’effet de la politique (autrement dit, si l’on inverse la logique du
populisme), pourquoi nos politiques, en particulier de gauche aujourd’hui,
réinventent-ils la race – alors même qu’ils se veulent antiracistes ?
l’éternel retour d’une haine du nomade, ce n’est pas identique à ce qui se
passe autour des immigrés extra-européens, ce n’est pas non plus la simple
répétition de ce qu’on a connu sous Sarkozy. Il s’agit ici de race – et non
pas simplement de racisme. En effet, parce que les Roms sont (quasi)
européens, ils ne peuvent (plus) faire l’objet de discriminations légales.
Pour autant, il n’est pas question de les intégrer. En pratique, se met en
place aujourd’hui ce qu’on peut appeler « auto-expulsion » : on rend la vie
impossible aux Roms pour les dissuader de rester ou de venir. Pour justifier
la discrimination, il faut supposer, a priori ou a posteriori, une différence
radicale – qui seule autorise ce traitement inhumain. C’est en cela qu’il faut
bien parler de race. Reste une question : si le racisme n’est pas la cause,
mais l’effet de la politique (autrement dit, si l’on inverse la logique du
populisme), pourquoi nos politiques, en particulier de gauche aujourd’hui,
réinventent-ils la race – alors même qu’ils se veulent antiracistes ?
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