- EAN13
- 9782346143191
- Éditeur
- Collection XIX
- Date de publication
- 10/12/2020
- Collection
- Savoirs et Traditions
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Les Chasses françaises
Plaine, bois et marais
Ernest Bellecroix
Collection XIX
Savoirs et Traditions
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782346143191
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3.99
« Deux mots de préambule, s’il vous plaît.
Je suis d’avis que quelques récits de chasse, pourvu qu’ils soient
scrupuleusement vrais, sont faits pour en apprendre davantage et pour
iintéresser plus vivement que les plus savants (exposés théoriques.
C’est dans cette pensée que je réunis ces quelques souvenirs.
La vraie école de la chasse, c’est la pratique.
Devant celui-ci, chasseur mon frère, il faut porter les armes, et vous-mêmes,
derniers représentants de cette noble vénerie qui est encore notre gloire,
vous pouvez sans déroger soulever votre cape aristocratique. Je vous présente
un homme complet, un héros, un demi-dieu dont la place était marquée dans
cette noble galerie des chasseurs illustres qu’a immortalisée le marquis de
Foudras.
Pour les profanes, le chasseur pur sang est un être de convention, rude, mal
peigné, sauvage, souvent grossier.
Nous qui sommes chasseurs, nous savons que ce portrait n’est qu’une charge
médiocre.
Nature assurément privilégiée, mon héros avait reçu en naissant tous les dons
physiques imaginables, sauf un seul, la beauté. Pour être franc, je
conviendrai donc que Gérard n’était pas aussi gracieux qu’Adonis. Cependant,
son gros œil gris à fleur de tête, au regard fixe et froid, n’était pas trop
mal. Mais sa face rugueuse, sa moustache grise rétive, hérissée quoique
longue, sa large bouche, ses cheveux en brosse, son col de taureau, ses
épaules, ses bras, son torse, ses jambes, tout cela massif, chargé de muscles
saillants, ne lui donnait pas précisément l’aspect agréable. Aussi ses intimes
l’avaient-ils surnommé le Père Sanglier. Excellent cœur, loyal et franc comme
feu Bayard, toujours empressé d’être utile même aux inconnus, allant toujours
droit au but, regardant son homme en face, ne souriant jamais et pourtant
toujours gai, toujours heureux, toujours chassant, voilà en quelques mots le
portrait de ce prototype du vrai chasseur. »
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale
de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes
classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Je suis d’avis que quelques récits de chasse, pourvu qu’ils soient
scrupuleusement vrais, sont faits pour en apprendre davantage et pour
iintéresser plus vivement que les plus savants (exposés théoriques.
C’est dans cette pensée que je réunis ces quelques souvenirs.
La vraie école de la chasse, c’est la pratique.
Devant celui-ci, chasseur mon frère, il faut porter les armes, et vous-mêmes,
derniers représentants de cette noble vénerie qui est encore notre gloire,
vous pouvez sans déroger soulever votre cape aristocratique. Je vous présente
un homme complet, un héros, un demi-dieu dont la place était marquée dans
cette noble galerie des chasseurs illustres qu’a immortalisée le marquis de
Foudras.
Pour les profanes, le chasseur pur sang est un être de convention, rude, mal
peigné, sauvage, souvent grossier.
Nous qui sommes chasseurs, nous savons que ce portrait n’est qu’une charge
médiocre.
Nature assurément privilégiée, mon héros avait reçu en naissant tous les dons
physiques imaginables, sauf un seul, la beauté. Pour être franc, je
conviendrai donc que Gérard n’était pas aussi gracieux qu’Adonis. Cependant,
son gros œil gris à fleur de tête, au regard fixe et froid, n’était pas trop
mal. Mais sa face rugueuse, sa moustache grise rétive, hérissée quoique
longue, sa large bouche, ses cheveux en brosse, son col de taureau, ses
épaules, ses bras, son torse, ses jambes, tout cela massif, chargé de muscles
saillants, ne lui donnait pas précisément l’aspect agréable. Aussi ses intimes
l’avaient-ils surnommé le Père Sanglier. Excellent cœur, loyal et franc comme
feu Bayard, toujours empressé d’être utile même aux inconnus, allant toujours
droit au but, regardant son homme en face, ne souriant jamais et pourtant
toujours gai, toujours heureux, toujours chassant, voilà en quelques mots le
portrait de ce prototype du vrai chasseur. »
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale
de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes
classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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