- EAN13
- 9782345001836
- Éditeur
- Vrin
- Date de publication
- 12/04/2024
- Collection
- Tradition de la pensée classique
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782345001836
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Qu’est-ce que savoir ? À cette question posée par Socrate à un jeune
mathématicien prometteur, le Théétète ne semble offrir que réponses négatives
et impasses. Ni la perception, ni l’opinion vraie, ni même l’opinion vraie
accompagnée d’une raison ou d’une justification ne semblent pouvoir se mesurer
à l’exigence contenue dans ce que Platon appelle « savoir ». Comme les
Dialogues dits « socratiques » le Théétète s’achève donc sur une aporie, mais
il est le premier moment d’une trilogie dont les deux autres volets (le
Sophiste et le Politique) déploieront le savoir sûr de lui-même d’un étranger
venu d’Élée devant un Socrate au silence assourdissant. Les études figurant
dans ce volume examinent dans une première partie chacune des trois réponses
proposées successivement. Les méandres que Socrate est contraint de parcourir
pour réussir à les réfuter appellent des lectures raffinées, et divergentes :
on ne peut commenter « objectivement » le Théétète, il force son lecteur à
réfléchir et à prendre parti, il « l’accouche » comme Socrate accouche le
jeune Théétète. Une seconde partie s’attache ensuite à la manière dont le
Théétète a été lu et utilisé dans l’Antiquité et au-delà (jusqu’à Montaigne).
Il apparaît que les questions soulevées dans la première, à propos notamment
de la structure aporétique du Dialogue, de la théorie de la perception, du
statut du monde sensible, de la possibilité de l’erreur, sont celles-là même
qui continuent à préoccuper les interprètes ultérieurs. En retraçant les
grands moments de la réception du Théétète, de ses premiers lecteurs
académiciens à Plotin en passant par le commentateur médio-platonicien ou
encore par Thrasylle, les contributions rassemblées démontrent que l’héritage
du Théétète est aussi riche que complexe, et en particulier que ce Dialogue
joue un rôle prépondérant dans les débats violents qui ont opposé les
platoniciens aux stoïciens - en qui il faut reconnaître les dignes héritiers
des initiés du Théétète et des Fils de la Terre du Sophiste.
mathématicien prometteur, le Théétète ne semble offrir que réponses négatives
et impasses. Ni la perception, ni l’opinion vraie, ni même l’opinion vraie
accompagnée d’une raison ou d’une justification ne semblent pouvoir se mesurer
à l’exigence contenue dans ce que Platon appelle « savoir ». Comme les
Dialogues dits « socratiques » le Théétète s’achève donc sur une aporie, mais
il est le premier moment d’une trilogie dont les deux autres volets (le
Sophiste et le Politique) déploieront le savoir sûr de lui-même d’un étranger
venu d’Élée devant un Socrate au silence assourdissant. Les études figurant
dans ce volume examinent dans une première partie chacune des trois réponses
proposées successivement. Les méandres que Socrate est contraint de parcourir
pour réussir à les réfuter appellent des lectures raffinées, et divergentes :
on ne peut commenter « objectivement » le Théétète, il force son lecteur à
réfléchir et à prendre parti, il « l’accouche » comme Socrate accouche le
jeune Théétète. Une seconde partie s’attache ensuite à la manière dont le
Théétète a été lu et utilisé dans l’Antiquité et au-delà (jusqu’à Montaigne).
Il apparaît que les questions soulevées dans la première, à propos notamment
de la structure aporétique du Dialogue, de la théorie de la perception, du
statut du monde sensible, de la possibilité de l’erreur, sont celles-là même
qui continuent à préoccuper les interprètes ultérieurs. En retraçant les
grands moments de la réception du Théétète, de ses premiers lecteurs
académiciens à Plotin en passant par le commentateur médio-platonicien ou
encore par Thrasylle, les contributions rassemblées démontrent que l’héritage
du Théétète est aussi riche que complexe, et en particulier que ce Dialogue
joue un rôle prépondérant dans les débats violents qui ont opposé les
platoniciens aux stoïciens - en qui il faut reconnaître les dignes héritiers
des initiés du Théétète et des Fils de la Terre du Sophiste.
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