La première librairie coopérative de Bruxelles !
Commandez en ligne 24h/24, 7jours/7 !

Click and collect (commande en ligne et livraison gratuite en magasin)
Livraison à domicile à vélo via une coopérative locale dans toute la Région Bruxelles Capitale !

Chaussée d'Alsemberg, 374
1180 Uccle - BRUXELLES
contact@quartierlibre.coopTel.: +32 23 15 45 27

 

 

La fêlure du plaisir, vol. 1, Études sur le Philèbe de Platon. Commentaires
EAN13
9782345001591
Éditeur
Vrin
Date de publication
Collection
Tradition de la pensée classique
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

La fêlure du plaisir, vol. 1

Études sur le Philèbe de Platon. Commentaires

Vrin

Tradition de la pensée classique

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782345001591
    • Fichier PDF, libre d'utilisation
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    • Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
    • Lecture en ligne, lecture en ligne

    Mise en Forme

    • Aucune information

    Fonctionnalités

    • Aucune option d'accessibilité au système désactivée (exception)
    • Navigation dans la table des matières
    • Brèves descriptions alternatives
    • Balisage de la langue fourni

    Normes et Réglementations

    • Aucune information
    21.99

Autre version disponible

La question du Philèbe, ce dialogue mal aimé des platonisants, est finalement
la plus simple et la plus énigmatique de toutes : celle du rapport entre la
vie et la pensée. La vie a l’illusion de se suffire quand elle se fait
plaisir, mais cette illusion, c’est la pensée qui la dénonce et non la vie ;
la pensée est certaine de se suffire quand elle pense, mais elle ne se suffit
que parce qu’il y a un plaisir de pensée, et la vie reprend son bien. Si la
question est là, il n’y a pas à la résoudre : dans le mélange nous sommes.
Mais comment le composer ? Il faut alors différencier les plaisirs, les
hiérarchiser, en rejeter certains et en retenir d’autres. Mais il reste que le
plaisir est, de la vie, une profondeur, un éclat, que la pensée est
impuissante à récupérer. L’illimitation de la vie, quand la vie fait miroiter
cette promesse infinie de délices, se moque de toute dialectique. Elle est ce
que la pensée ne peut que laisser échapper, en le sachant. Ce que la pensée
laisse ainsi filer n’a rien de consistant, ni même d’existant, mais c’est cela
aussi vivre : être séduit par le mirage de la vie. Que le mirage soit décevant
ne suffit pas à le réfuter. Le plaisir est le bien tel que le désire la vie :
qu’arrive-t-il à la pensée quand elle s’y confronte ? Elle n’a pas le beau
rôle. Elle peut au moins tenter de ne pas être morose, ou morale, de ne pas «
chagriner le plaisir ». Mais elle ne peut pas parler au nom de sa vérité
propre : elle ne peut que revendiquer le fait d’être au principe d’une
meilleure vie. Et montrer que prendre parti pour l’illimité de la vie, c’est
prendre parti pour son contraire, qui n’est même pas une mort mais une défaite
et une décomposition : telle est la fêlure du plaisir.
S'identifier pour envoyer des commentaires.